POUR LA SAUVEGARDE DU PARC W: Une plateforme nationale mise en place au Bénin

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Cotonou a abrité un atelier ayant réuni des acteurs venus du Niger, du Burkina Faso et du Bénin, pays organisateur; pour discuter de la sauvegarde du Parc Naturel W, une aire protégée transfrontalière partagée entre ces trois pays. Cet atelier tenu sur trois jours, s’inscrit dans le cadre du projet d’amélioration de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (Gire), de la gestion et de la gouvernance fondée sur la connaissance du bassin du Niger et du système aquifère d’Ilullemeden – Taoudéni/Tanezrouft (NB-Ittas). Piloté par l’Autorité du Bassin du Niger (Abn), et financé par le Fonds pour l’environnement mondial, ce projet vise à créer une plateforme nationale pour coordonner efficacement les efforts de protection de ce complexe naturel.

Le Parc Naturel W est un écosystème naturel unique. Il faut la préserver, et c’est ce que compte fait la plateforme nationale mise en place à l’occasion de cet atelier . Allomasso Tchokponhoué , coordonnateur régional du projet NB-Ittas, explique l’importance de cette démarche : « Beaucoup d’acteurs interviennent dans cet écosystème partagé. Avec l’évolution, il a fallu mettre en place un système pour mieux se concerter. C’est à ce niveau que la notion de plateforme est née. C’est une notion novatrice qui va permettre de retrouver tous les acteurs. C’est un outil de prise de décision. Ensemble, tous les acteurs se regroupent». En effet, le parc W est confronté à de nombreux défis de gestion tel que «Les pressions anthropiques, les questions de changement climatique, et malheureusement des questions d’ordre sécuritaire qui sont venues se greffer.» stipule Ibro Adamou , directeur technique par intérim de l’Autorité du Bassin du Niger. « Nous connaissons tous les défis liés à la gestion de ce parc. Nous devons davantage mettre nos intelligences et nos efforts ensemble. » renchérit-il
Aurélien Tossa a pour sa part souligné l’impact que ces efforts auront sur les populations riveraines. « Il y a beaucoup de nos compatriotes qui vivent des ressources de cet écosystème et qui sont aujourd’hui en train d’être perdues. La restauration permettra de redonner à cet environnement toute sa valeur, que ce soit sur le plan économique ou environnemental» explique-t-il, avant de souhaiter que « tous les acteurs arrivent à participer activement à l’atelier pour qu’en fin de compte, on puisse installer une structure viable et dynamique pour aller de l’avant»
Cet atelier marque un pas décisif vers une gestion plus efficace et durable du Parc National W, avec pour objectif de restaurer et de préserver cet écosystème crucial pour la région.

Nadjahatou BAGUIRI

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