BÉNIN-TOGO : Une collaboration stratégique pour renforcer les marchés agricoles avec le Prima

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La Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (Cci Togo) a ouvert, le 10 septembre 2024 dernier, une réunion de préparation technique pour les prochaines rencontres régionales axées sur l’entrepreneuriat agricole et les échanges commerciaux. Cet événement est organisé en collaboration avec la Cci Bénin dans le cadre du Programme Régional d’Intégration des Marchés Agricoles (Prima), visant à optimiser l’accès aux marchés agricoles dans les deux pays.

Au cours de ces moments d’échanges, le président de la Cci Togo, Dr José Kwassi Symenouh, a mis en lumière les défis qui pèsent sur l’agriculture en Afrique de l’Ouest, notamment au Bénin et au Togo. Pour lui, le Prima est une initiative clé pour transformer ce secteur et offrir aux agriculteurs de meilleures perspectives. Il a rappelé que l’intégration des marchés agricoles régionaux pourrait ouvrir de nouveaux débouchés commerciaux, tout en renforçant l’autosuffisance des producteurs locaux.
Les échanges ont par ailleurs porté sur des questions stratégiques cruciales pour les deux pays, telles que les mécanismes de financement permettant aux agriculteurs de développer leurs activités. Karine Adotevi Edoh, Directrice Générale de la Cci Togo, a souligné que pour réussir cette transformation agricole, il est impératif d’adopter des stratégies innovantes qui facilitent l’accès aux ressources financières. Elle a mis l’accent sur l’importance d’un environnement des affaires favorable, de manière à ce que les agriculteurs puissent tirer profit des nouvelles opportunités offertes par le Prima.

Françoise Comlan Assogba, Secrétaire Générale du Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche du Bénin, a, quant à elle, fait valoir que les réalités agricoles du Bénin et du Togo sont très similaires, ce qui devrait faciliter une collaboration efficace. Elle a insisté sur le fait que les échanges entre les deux pays devraient conduire à une meilleure intégration des marchés agricoles et à des solutions durables pour soutenir l’entrepreneuriat rural. Selon elle, les objectifs du Prima ne seront atteints que si les mécanismes de financement sont en place pour accompagner les agriculteurs sur le long terme.
En dehors de ces interventions, d’autres participants ont également soulevé des préoccupations liées aux politiques fiscales et aux stratégies de commercialisation. Ils ont rappelé que les mesures fiscales doivent être adaptées aux réalités des producteurs pour qu’ils puissent pleinement bénéficier des retombées économiques des échanges régionaux.
Notons que Le Prima s’inscrit dans une dynamique de transformation durable, en offrant aux deux pays une opportunité unique d’accroître les revenus des ménages ruraux tout en renforçant leur sécurité alimentaire, grâce à une intégration plus poussée des marchés agricoles sous-régionaux.

Nadjahatou BAGUIRI

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