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SÉCURITÉ ALIMENTAIRE AU BÉNIN : Le PAM fait le bilan de ses activités

Le Programme Alimentaire Mondial (Pam) a présenté, jeudi 3 juillet 2025, les résultats de ses interventions au Bénin entre 2023 et 2024, lors d’un café de presse. Cette rencontre a mis en lumière les actions majeures menées en faveur de la sécurité alimentaire et du développement agricole, à travers notamment l’alimentation scolaire, le soutien aux producteurs locaux et la prévention de la malnutrition.

Dans le cadre du Projet National d’Alimentation Scolaire Intégré (Pnasi), le Pam a permis à 80 000 enfants de bénéficier quotidiennement d’un repas chaud dans 399 écoles réparties dans huit communes de quatre départements. Cette initiative, désormais partiellement transférée à l’Agence Nationale de l’Alimentation et de la Nutrition (Anan), s’inscrit dans une dynamique d’ancrage local et de durabilité. En appui à ce programme, l’organisation a également financé la réhabilitation ou la construction d’infrastructures dans 30 écoles, tout en appuyant des activités génératrices de revenus au profit des femmes.
La stratégie du Pam repose sur un lien fort entre alimentation scolaire et agriculture locale. Ainsi, plus de 273 millions de Fcfa ont été investis dans l’équipement des organisations paysannes, et 492 109 dollars US ont été injectés dans l’achat de vivres auprès des coopératives de femmes productrices entre 2022 et 2024. Au total, 23 412 petits producteurs, dont 38 % de femmes, ont directement bénéficié des achats locaux du Pam, favorisant ainsi la résilience économique des communautés rurales.

Le programme a introduit des innovations dans 70 écoles pilotes, telles que le transfert monétaire conditionnel (Cbt) pour diversifier les paniers alimentaires, l’utilisation de sacs de rétention d’eau, et le renforcement des cantines scolaires. Ces actions visent à améliorer la qualité des repas, tout en valorisant les produits locaux issus des exploitations paysannes.

Dans la continuité de ses efforts, le Pam prévoit une extension de ses activités à partir de la rentrée 2025-2026, avec le soutien financier de la Banque Islamique de Développement. Ce nouveau financement devrait permettre de consolider les acquis en matière de sécurité alimentaire et de renforcement des chaînes de valeur agricoles.

Nadjahatou BAGUIRI

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