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AGRICULTURE BIO DANS LE MONO : La production d’intrants organiques, une réalité dans le département

La Direction départementale de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (Ddaep) du Mono a tenu, le 23 octobre 2025, à Lokossa, la revue sectorielle de performance du troisième trimestre. Sous la direction de Wabi Aboubakar, et en présence du représentant du préfet, Bienvenu Milôhin, la rencontre a permis de faire le point sur les activités menées, d’évaluer les résultats obtenus et d’orienter les actions pour le dernier trimestre de l’année.

Pour le Ddaep Mono, cette revue est un exercice essentiel qui permet de rassembler tous les acteurs du secteur agricole afin d’identifier les progrès réalisés et de corriger les insuffisances observées. Le bilan présenté est jugé « assez intéressant ». La grande saison des pluies est considérée comme « acceptable » et la petite saison, actuellement en cours, s’annonce prometteuse. « Les équipes sont mobilisées pour la collecte des données de production », a précisé Wabi Aboubakar. Sur le plan administratif, le département affiche un taux d’exécution budgétaire d’environ 75 %, signe d’une bonne gestion.
Concernant les risques d’inondation observés notamment dans les zones de Houéyogbé et de Bopa, le suivi se poursuit et la situation reste sous contrôle. Des contrôles réguliers sont également effectués pour garantir la qualité des produits agroalimentaires mis sur le marché, gage de sécurité pour les consommateurs.
L’un des temps forts de cette revue a été le panel sur le thème « production des intrants organiques dans le pôle 7 : défis et perspectives ». Pour Wabi Aboubakar, la transition agro-écologique n’est plus une simple ambition, mais une réalité en marche. Le département du Mono s’y engage pleinement à travers le soutien apporté aux jeunes start-ups spécialisées dans la fabrication d’intrants organiques. Selon lui, cet engagement porte déjà ses fruits, car de plus en plus de producteurs se tournent vers la certification locale (Spg), preuve de leur confiance dans les produits issus de l’agriculture biologique.
Dans son intervention, Yacinthe Boko, responsable de la start-up Group Service Chinoiser, productrice d’engrais 100 % organiques (Bioriche), a reconnu les avancées réalisées tout en soulignant les défis à relever. Si les agriculteurs sont désormais sensibilisés aux bonnes pratiques agro-écologiques, leur adoption reste encore lente, en raison du coût élevé et de la faible disponibilité des intrants biologiques. Il a insisté sur la nécessité de structurer un véritable marché pour les produits agro-écologiques afin d’assurer la durabilité de la transition.

Pour Yacinthe Boko, les avantages du bio sont incontestables : « Les produits finis sont de meilleure qualité, ont un meilleur goût, se conservent plus longtemps et rassurent le consommateur sur le plan sanitaire ». Il a invité la communauté scientifique à poursuivre ses efforts pour démontrer que l’agro-écologie est la voie la plus sûre pour garantir un avenir durable et transmettre une terre saine aux générations futures.

À travers cette revue, le département du Mono réaffirme sa détermination à faire du bio un levier de performance et de durabilité pour l’agriculture béninoise.

Nadjahatou BAGUIRI

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