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FINANCEMENT DE FILIÈRE SOJA EN TANZANIE : La Norvège débourse 4,8 millions de dollars

L’institution tanzanienne de développement agricole de droit privé PASS Trust a signé le jeudi 23 octobre un accord de financement de 4,8 millions de dollars avec l’ambassade de la Norvège. Selon un communiqué publié conjointement par les deux parties, l’enveloppe servira à mettre en œuvre un projet triennal visant à renforcer la productivité et la compétitivité de la chaîne de valeur du soja sur la période 2025-2028.

En Tanzanie, le soja est l’une des cultures oléagineuses les moins en vue, souvent éclipsé par le tournesol, l’arachide ou le sésame. La production locale reste largement en dessous des besoins du marché, tirés par la croissance de l’industrie des aliments pour volailles et bétail. C’est dans cette instabilité que la Tanzanie a décidé de signer un partenariat de 4,8 millions de dollars avec la Norvège au profit de la filière pour les trois prochaines années.
Dans ce partenariat, le financement combine une subvention norvégienne de 2,4 millions USD, et un mécanisme de garantie de montant pour faciliter l’accès au crédit commercial aux petits producteurs. Selon les autorités, ce dispositif mixte permettra aux institutions financières locales d’accorder des crédits à ces producteurs généralement marginalisés dans le système bancaire, en raison du risque perçu.
D’après Yohane Kaduma, Directeur général de PASS Trust, le projet a pour ambition de quadrupler les rendements du soja à 3 tonnes par hectare et d’accroître les revenus agricoles des bénéficiaires d’au moins 40 %. L’initiative sera d’abord déployée dans la région de Ruvuma, avant de s’étendre aux autres. « Nous ne fournissons pas seulement des intrants et du crédit. Nous construisons un système complet d’inclusion financière : financement des intrants, crédit-bail d’équipement, fonds de roulement et financement post-récolte », explique M. Kaduma.
Pour ce partenariat Tanzanie-Norvège, le défi pour la filière tanzanienne de soja est donc clair: rehausser le niveau de sa production locale pour réduire la dépendance aux importations. Ceci en appuyant les producteurs locaux et en valorisant la chaîne de valeur du soja.

Moudachirou ALIOU

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