EXPORTATIONS DE VIANDE CAPRINE : Le Zimbabwe dans la course vers le Moyen-Orient

Lors du 5ème forum annuel pour le développement de la filière caprine, « Goat Indaba », organisé à Bulawayo du 23 au 26 octobre 2025, le Zimbabwe a annoncé son ambition d’exportations de viande de chèvre vers les pays du Moyen-Orient. Une décision qui survient dans un contexte où la production animale, incluant l’élevage, la transformation et la commercialisation de bétail et de volaille, contribue à hauteur de 30 % au PIB agricole Zimbabwéen.
En quête de nouvelles opportunités d’exportation pour la viande de chèvre, le Zimbabwe souhaite entamer des exportations de viande de chèvre vers les pays du Moyen-Orient. C’est dans cette optique que l’agence nationale de développement et de promotion du commerce (ZimTrade) s’est associée avec l’Association des Éleveurs de Chèvres du pays (Gbaz) pour mettre en place un modèle de groupement des éleveurs destiné à structurer la filière autour de l’exportation.
D’après Velile Dube, conseiller client de ZimTrade, un projet pilote sera lancé dans le district de Gwanda, au Matabeleland Sud, à partir de 2026, avant d’étendre le modèle à d’autres régions du pays. « Nous travaillons à la mise en place de clusters. Le modèle consiste à regrouper de petits éleveurs pour répondre à des commandes importantes. Nous les incitons à le faire, car dans ce type de produits, les exportations dépendent du volume. Un acheteur ne viendra pas acheter seulement 100 kilogrammes pour les exporter jusqu’au Moyen-Orient ; il s’agira plutôt de tonnes », explique le responsable dans des propos relayés par le média local the Herald.
Selon ZimTrade, le Moyen-Orient représente un marché stratégique dans la mesure où les pays de la région importent massivement de la viande caprine, surtout durant les fêtes religieuses telles que l’Aïd al-Adha. Ce marché est aussi plus accessible que l’Europe, car moins exigeant en certifications, même si la conformité halal demeure essentielle. Ainsi le Zimbabwe se lance dans cette course espérant se faire une place sur ce nouveau marché à l’instar de ces homologues africains dont le Kenya ou encore la Tanzanie.
Moudachirou ALIOU




