Délimitation des zones de transhumance au Bénin : Le Gouvernement siffle la fin des conflits entre agriculteurs et éleveurs
Le Gouvernement du Bénin a décidé en Conseil des ministres du mercredi 11 décembre 2019 de réorganiser la transhumance des animaux à l’intérieur du territoire national. Cette décision gouvernementale vient apporter un soulagement aux éleveurs de grands ruminants et agriculteurs longtemps divisés par des conflits liés au pâturage.
Par Daouda BONI
De la côte jusqu’à la latitude Nord de la commune de Dassa-Zoumè et de la latitude Sud de la commune de Glazoué jusqu’aux frontières Nord du Bénin sont les deux zones désormais réservées aux troupeaux d’éleveurs nationaux établis au Bénin. Ainsi en a décidé le conclave ministériel du mercredi 11 décembre 2019. Cette mesure largement appréciée du reste des acteurs intervenant dans ces deux secteurs est l’aboutissement des options de gestion de la transhumance transfrontalière au titre de la saison 2019-2020 précédemment débattues en Conseil des ministres du 06 novembre dernier. En effet, la problématique de la transhumance au Bénin suscite beaucoup de débats dans les différentes régions du pays et constitue un véritable problème de sécurité intérieure au regard des dégâts causés et la menace permanente sur la quiétude des populations. Le gouvernement de la rupture dans sa volonté de maintien de la paix sociale et sa détermination à offrir de meilleures conditions de travail aux agriculteurs et éleveurs a donc pris, en trois ans de gouvernance, des mesures énergiques et de stratégies adaptées dans ces deux sous-secteurs primaires de l’économie. Il est certain que cette nouvelle mesure une fois mise en œuvre viendra renforcer le vivre-ensemble des différents acteurs en limitant les dégâts des saisons de transhumances de façon significative. La réussite de cette réorganisation appelle le concours des différents acteurs impliqués dans ce domaine en vue de promouvoir un nouveau type d’élevage dans le pays. C’est aussi là, la garantie de plus de sécurité et de rentabilité pour les éleveurs. C’est pourquoi, le gouvernement se prépare pour une large sensibilisation non seulement à l’endroit des acteurs concernés mais aussi des populations.