Agri-Actu

FILIÈRE MANGUE AU BÉNIN SELON LE PRÉSIDENT DU CES : Un potentiel économique encore sous-exploité

Dans le cadre de sa tournée nationale de vulgarisation des lois, le président du Conseil économique et social (Ces), Conrad Gbaguidi, a séjourné dans les départements de l’Atacora et de la Donga. L’Objectif est de découvrir le potentiel de la filière mangue et évaluer ses perspectives de contribution à l’économie nationale.

À Natitingou, le président du CES a visité le centre kocalifo, une unité de transformation spécialisée dans la production des dérivés de mangue. Adrien Adantchémè, manager de Kokali Food, s’est réjoui de cette visite et a exprimé sa conviction quant à l’impact de leurs activités. « Nous avons confiance que ce que nous faisons à Natitingou ici a de la valeur, ce que nous faisons a de l’impact» a-t-il laissé entendre.
Mais malgré cette initiative de transformer la mangue sur place, la problématique des pertes post-récolte reste toujours préoccupante. Pour en appréhender les contours, Conrad Gbaguidi s’est rendu ensuite à Copargo, dans le département de la Donga, sur un site du centre de promotion rurale. Il s’agit d’une ferme-école de 12 hectares comprenant environ 1 200 manguiers et produisant près de 150 tonnes de mangues par saison.
Pensant aux énormes potentialités sous exploitées, le président du CES a souligné l’importance de préserver les variétés locales et de renforcer les capacités des producteurs. « Nos enjeux, c’est peut-être voir comment conserver à minima nos mangues, nos variétés locales. Elles sont nombreuses, il y a beaucoup de variétés locales» a-t-il insisté.
Transformer sur place, former les jeunes et créer des débouchés, tels sont, selon Conrad Gbaguidi, les leviers indispensables pour faire de la filière mangue un secteur porteur. Pour le président du Conseil économique et social, soutenir les filières locales demeure un axe stratégique pour stimuler l’économie nationale et promouvoir l’emploi rural.

La mangue béninoise, riche en variétés et en saveurs, pourrait ainsi devenir une véritable source de croissance et d’autonomisation des masses paysannes.

Nadjahatou BAGUIRI

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page