Journée porte ouverte au Centre de Recherches Agricoles Coton et fibres de Parakou : Les tiges de cotonnier valorisées

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L’Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (Inrab), à travers le Centre de Recherche Agricoles Coton et fibres (Cra-cf), a organisé une journée porte ouverte à Parakou. L’objectif phare de cette journée est de porter à la connaissance du public béninois et d’ailleurs les résultats de recherche du projet « valorisation des tiges de cotonnier dans la fabrication de particules (Vaticopp) ». Le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui, entouré du Dg Inrab, du représentant du préfet du Borgou et des acteurs du monde agricole, a rehaussé l’initiative de sa présence.

Par Henry DOSSOU

Les tiges de cotonnier valent désormais de l’argent. C’est la bonne nouvelle que tient à annoncer au public, à travers une journée porte ouverte au Centre de Recherches Agricoles Coton et fibres de Parakou, les responsables de l’Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (Inrab).  Jusqu’à un passé récent, délaissés ou plus souvent brûlés par les producteurs, les tiges de cotonniers étaient presqu’un fardeau pour ces derniers : « Nous avions par le passé l’habitude de brûler les tiges de cotonniers. Non seulement, on perdait de la matière, on agissait de façon négative sur l’environnement mais aussi, c’est qu’on brûlait de l’argent, de la valeur et des efforts » précise dans son mot de bienvenu le Directeur Général de l’Inrab, Dr. Ir. Aldophe Adjanouhoun. Un constat réel auquel le projet de « valorisation des tiges de cotonniers dans la abrication de panneaux de particules (Vaticopp) » vient à point nommé pour corriger le tir. Selon lui, les tiges de cotonniers serviront désormais, plus concrètement, dans la fabrication des meubles, portes, armoires et autres articles. Il faut noter que cette découverte est le fruit de la collaboration des chercheurs de l’Inrab (Bénin), de l’Institut d’Economie Rurale (Mali) et de l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (Togo). Ainsi, mettre à l’échelle industrielle les résultats de recherches de ce projet afin de faire des tiges de cotonniers de précieux alliés dans la fabrication des panneaux de particules, c’est le défi que se sont lancés les chercheurs de ces trois pays. Mais aussi, ils ont en ligne de mire la création des emplois et surtout de revenus additionnels pour les cotonculteurs. A l’étape actuelle de sa mise en œuvre, le Vaticopp a, à son actif quelques résultats tan gibles. Pour son Coordonnateur Régional, Dr. Ir. Emmanuel Sèkloka, trois plateformes d’innovations multi acteurs sont fonctionnelles, des meubles (tables, chaises, portes) et articles fabriqués à base des tiges de cotonniers sont disponibles, 2265 cotonculteurs, artisans, équipementiers et chercheurs sont mieux outillés et formés, 2 articles scientifiques sont déjà publiés dans des Revues internationales et des mémoires de licence soutenus sur le thé matique. Au total, « plus de 2740 personnes sont bénéficiaires directs du projet » confie-t-il. Des preuves qui réconfortent le ministre de l’agriculture, Gaston Dossouhoui, qui voit dans le projet Vaticopp des motifs d’espoir pour l’amélioration de la vie des béninois. Mieux, il a exhorté les chercheurs du monde agricole à voir plus grand et les incite à reproduire de recherches similaires dans d’autres filières agricoles. Une visite guidée sur le stand des produits finis, fabriqués à base des tiges de cotonniers, a permis aux participants de toucher du doigt, les réalisations du projet Vaticopp. Il faut souligner également que le projet Vaticopp est financé par l’Uemoa, avec la collaboration du Coraf et d’autres partenaires pour une durée de quatre ans.

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