Depuis le 6 avril 2016, le secteur de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche connait une nouvelle politique avec des réformes tous azimuts. 4 ans déjà, au tableau du bilan, les fruits semblent ne pas trahir la promesse des fleurs et Gaston Dossouhoui, ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche qui affiche un sourire aux lèvres compte aller plus loin dans la vision du gouvernement du président Patrice Talon.
Par L. Sébastien DOFFA
Sous le régime de la rupture, une nouvelle politique agricole est en train de se déployer, dans le cadre du Programme d’actions du gouvernement (Pag). Si durant 4 ans aujourd’hui le miracle Talon ne s’est pas produit, les prouesses du secteur agricole, de l’élevage et de la pêche forcent l’attention. Ceci a été rendu possible grâce aux multiples actions phares qui préfigurent la marque et la dynamique du président Patrice Talon. Les raisons qui justifient la nouvelle politique dans le secteur… Une batterie de réformes institutionnelles a permis d’insuffler une nouvelle dynamique au secteur de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. En effet, le régime de la Rupture a mis en place un nouveau cadre institutionnel. En partant des Directions départementales de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche à des Agences territoriales de développement agricole, le gouvernement réformateur du président Talon a vu loin en créant 7 pôles de développement agricole mais aussi en instituant le Fond national de développement agricole avec deux fichiers importants. L’un pour accompagner les producteurs, l’autre pour les aider à former et à commander des projets et programmes. Droit dans ses bottes, le gouvernement a procédé également au Recensement national de l’agriculture (Rna) et à la restructuration de la recherche agricole. Aujourd’hui, les résultats engrangés sont visibles et les chiffres parlent d’eux-mêmes. Des résultats imputables au choix et à la méthode Talon Le secteur agricole sous le président Patrice Talon se positionne comme le principal levier de développement économique, de création de richesses et d’emplois. Une approche qui s’est appuyée sur une nouvelle dynamique de développement des filières agricoles, de modernisation de l’agriculture en l’intensifiant et en la diversifiant. Ainsi, les filières à haute valeur ajoutée telle que l’ananas, le cajou, le maraîchage connaissent aujourd’hui un réel développement avec à la clé de vastes chantiers. Par exemple, le gouvernement a mis en chantier un projet de développement du maraîchage à hauteur de 18 milliards financé par le Fond international de développement agricole (Fida) dans 27 communes. Ce projet a permis d’aménager 520 hectares de culture maraichères avec l’aménagement de 1150 hectares à la saison en cours. Aussi, il y a la mise en valeur de la vallée du Niger dans les communes de Karimama, Malanville dans la production de tomate, d’oignon, de pomme de terre. Sur les filières conventionnelles, le Bénin est sur la bonne route de devenir un pays producteur et exportateur du riz. En témoignent les chiffres. De 216 milles tonnes en 2016, aujourd’hui à 416 milles tonnes grâce aux efforts fournis pour déclencher la révolution verte. Mieux, la filière entre dans la transformation. Le palmier à huile n’est pas aussi du reste dans les actions du gouvernement. Cette filière connait davantage un assainissement avec de de nouvelles plantations et surtout la mise à disposition par le gouvernement des plants vendus à bas prix. Mais la grande révolution dans cette filière est l’assainissement des Coopératives d’aménagement rural et des Unions des coopératives d’aménagement rural et toutes les 36 ont leur Conseil d’administration renouvelé.
Que dire du coton ?
A la campagne agricole passée, le Bénin s’en est sorti avec la 1ère place sur le continent avec la plus forte production de l’or blanc. 718 000 tonnes, c’est le record historique enregistré grâce à l’amélioration du rendement par unité de surface et non par augmentation des emblavures, explique Gaston Dossouhoui ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche qui ajoute que le professionnalisme de la Société de développement du coton (Sodeco) en matière de gestion des intrants a nettement aussi joué en faveur de ce pas significatif. Une performance rééditée au titre de la campagne 2019-2020 où le Bénin a conservé sa place de leader avec une production de 714.000 tonnes devant des pays comme le Mali et le Burkina Faso. Là-dessus, l’agriculture béninoise rentre à grands pas dans la mécanisation surtout avec la mise en place d’une agence de mécanisation financée l’année passée à hauteur de 800 millions. « En 4 ans, 421 kits de tracteurs ont été mis en place avec d’autres équipements à l’appui », précise le ministre. Par ailleurs, le Bénin s’est révélé également dans l’élevage et la pêche. Le sous-secteur de l’élevage renait de ses cendres. Désormais, de nouvelles ambitions du gouvernement sont bien affichées. Elles touchent la campagne d’insémination bovine artificielle pour bientôt un cheptel non seulement plus grand mais encore plus productif en viande et en lait. La construction des marchés à bétail tels que les marchés de Banikoara, de sikki, la transhumance transfrontalière proscrite et les initiatives pour sédentariser l’élevage des ruminants par les champs fourragers sont d’autres mesures. Non loin de l’élevage, le gouvernement a bien misé sur les activités halieutiques. Le sous-secteur de la pêche bénéficie dans cette logique de multiples actions. A cet effet, un plan d’assainissement des plans d’eau est entrepris et déjà, la lagune de Ouidah, le lac Ahémé présentent un nouveau visage. Mieux, le gouvernement compte aller plus loin dans ses actions en procédant aux aménagements des plans d’eau. L’Objectif est plus que clair et est de les rendre plus productifs. Dans cette dynamique, l’aquaculture n’est pas du reste. D’ailleurs, les statistiques sont bonnes et montrent que celle-ci donne 8 000 à 9 000 tonnes de poissons. La création d’une brigade de surveillance des plans d’eau est actée par le Conseil des ministres pour à termes en découdre avec ceux qui continuent avec les pratiques prohibées sur les cours d’eau. Pour l’heure, la Rupture engage le Bénin à réduire sensiblement les importations de poissons. Ceci pour inverser la tendance, des actions menées ont permis à la pêche maritime artisanale de sortir 60 000 tonnes de poissons. En marge de toutes ces actions menées, le Bénin a mis le cap sur la transformation agro-alimentaire car les divers acteurs ont sans doute compris qu’elle est devenue un impératif pour créer de la valeur ajoutée. Les exemples sont légion. 14 entreprises certifiées s’investissent dans la transformation de la noix et de la paume de cajou. Autre preuve, les femmes font beaucoup dans la transformation du karité : le savon, le beurre travaillé, aromatisé. Il en est de même des produits issus du manioc, tels que le gari, le tapioca. Et le marché d’écoulement sûr est là, c’est le marché domestique et local.