Après les statistiques de ces dernières années, la production de noix de cajou a augmenté à une vitesse de croisière. Une hausse de production qui a sans doute attiré l’attention du gouvernement sénégalais.
Selon le bilan présenté par Boubacar Konta, président de l’interprofession cajou (Icas), lors de la journée nationale du cajou tenue du 15 au 17 mai, les statistiques sont prometteuses d’un avenir meilleur pour la filière. La campagne 2023 s’est soldée en effet à 160 000 tonnes contre 87 000 la campagne 2022. Soit un accroissement de 83,89 %.
Le travail considérable qui se fait au niveau des producteurs permettra au Sénégal, l’exportation de la quasi-totalité de sa récolte de façon brute et de se fixer de nouveaux défis pour les campagnes à venir. Il s’agira concrètement de renforcer la transformation au niveau local en vue de rendre la filière plus compétitive. «Il est nécessaire de développer davantage la filière de l’anacarde qui fait vivre des milliers de familles dans le pays. Nous devons être en mesure de transformer sur place au moins 30 % de la production, ce qui n’est pas encore le cas » explique le président de l’interprofession cajou (Icas).
Malgré que le Sénégal est toujours derrière le Nigéria, la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Ghana en matière de production des noix de cajou en Afrique de l’ouest, ses efforts pour le développement de la filière Anacarde restent louables.
Alfred Pema (Stg)