Après la COP 29 tenue à Bakou en Azerbaïdjan, les jeunes Béninois, délégués « Amis du Climat » poursuivent leur mission de sensibilisation. Leur récente descente a eu lieu à Lalo, commune particulièrement touchée par les effets du changement climatique. L’objectif de cette rencontre avec la population locale est de familiariser jeunes et autorités aux questions de déforestation et d’agriculture durable.
La commune de Lalo, a subi de graves inondations ayant détruit cultures, habitations et volailles. Des retombées du changement climatique qui font peur à la communauté locale désormais en quête de solutions adaptées. C’est dans cette logique que les jeunes béninois, délégués à la cop 29, « Amis du Climat » ont organisé des séances de sensibilisation à l’endroit des diverses couches de cette communauté. Il s’agit principalement des enfants, des jeunes, les élus locaux et les acteurs socioprofessionnels. Parlant de l’intérêt des cibles conviées à cette rencontre de sensibilisation et d’information, Sandra Gounou, ingénieur en environnement au ministère du Cadre de vie affirme «qu’il est nécessaire d’impliquer très tôt les écoliers, les élèves mais aussi les autorités locales sur les questions de déforestation, d’élevage et d’agriculture pour une lutte commune».
Pour Jean Paul Vognito, secrétaire exécutif de la mairie de Lalo, la formation est venue à un moment opportun et il convient de faire un usage précieux des acquis. « Lalo s’engage à tirer profit de la formation et à appliquer les recommandations reçues »a-t-il fait savoir.
Du côté de la jeunesse, Espoir Sanni, élève participante, a confié être venue « pour apprendre à protéger la nature, entretenir les arbres, éviter la pollution et prendre soin de la terre afin d’éviter de graves conséquences demain ».
Les échanges ont porté également sur les gaz responsables du réchauffement climatique. Le délégué Elizé Kpédjo a rappelé que le dioxyde de carbone peut rester cent ans dans l’atmosphère, que le méthane est vingt-huit fois plus puissant que le CO2 malgré une durée de vie plus courte. Il notifie que le protoxyde d’azote ainsi que les gaz fluorés sont encore plus dangereux.
Pour marquer ce passage, les acteurs de l’école primaire publique Centre de Lalo ont réalisé une fresque sur le changement climatique, mis en place un potager et procédé à une mise en terre de plants. Des actions simples mais symboliques, qui, si elles sont pérennisées, contribueront à préparer les jeunes générations aux défis environnementaux.
Nadjahatou BAGUIRI
