EFFONDREMENT D’UN PONT ENTRE GOMPAROU ET FOUNOUGO: La campagne agricole en difficulté dans une zone de forte production

À Gomparou, un arrondissement de la commune de Banikoara, le pont situé à l’embranchement de Cokè sur la voie menant à Founougo n’a pas résisté aux dernières pluies diluviennes enregistrées dans le bassin cotonnier. L’ouvrage s’est totalement effondré, rendant impossible l’accès aux arrondissements de Founougo et de Banikoara centre.
La population de Founougo fait face à de nombreuses difficultés, notamment les producteurs agricoles. L’effondrement de ce pont isole les populations de Founougou du reste de la commune et porte une serieuse atteinte au bon déroulement des opérations d’acheminement des intrants agricoles, au moment même où la campagne cotonnière bat son plein.
« C’est très difficile pour nous de joindre Banikoara. La voie est coupée en deux. On n’arrive pas à transporter les intrants et les engrais. Que le gouvernement nous aide», déplore Osséni Abou Bakari, un paysan de la localité.
Les producteurs sont contraints de charger sur la tête les engrais et autres intrants et de les transporter à pied de l’endroit où la route est coupée, vers les lieux de regroupement et les champs sans compter les innombrables risques. « L’état de la voie est vraiment déplorable. Il y a de cela quelques semaines que c’est gâté. La population souffre parce que même pour aller au marché c’est difficile surtout lorsqu’il pleut », confie Jean-Paul Chabi Koura, un autre cotonculteur rencontré sur les lieux.
L’impossibilité de faire entrer aisément et à temps les engrais et d’autres intrants dans cette grande zone de culture fait courir des risques au bon déroulement de la campagne agricole. Les producteurs par la voix de leur paire, Jean-Paul Chabi Koura, lancent un cri de détresse en ces termes : « nous, les cotonculteurs, nous sommes là. Sans la voie, on ne peut pas faire entrer les intrants. On est obligé de chercher les intrants à pied ou moto pour amener ça à Founougo. C’est vraiment fatiguant et c’est des dépenses nouvelles, non prévues. Nous implorons la bonté de nos autorités afin qu’elles fassent quelque chose pour les paysans de Founougo».
En attendant une réponse prompte à ce cri de cœur, les usagers de la route menant à Founougo, des agriculteurs pour la plupart, traversent les débris du pont avec tous les risques possibles. Une action concrète et rapide ne viendrait que pour sauver la campagne cotonnière dans la zone, surtout les investissements de vaillants paysans, qui n’ont que la terre pour activité.
Nadjahatou BAGUIRI