- Plus de 16 milliards FCFA pour protéger les agriculteurs des chocs
La Banque africaine de développement (Bad) vient d’approuver un financement de 30,25 millions de dollars soit plus de seize milliards sept cent soixante-quinze de Franc CFA pour le Bénin. C’est un accompagnement inédit pour lutter contre les effets du changement climatique, accroître la protection de la production agricole afin d’assurer la sécurité alimentaire.
Permettre aux paysans de ne plus perdre leurs récoltes et leurs revenus, à chaque aléa climatique, est l’objectif de cet accompagnement de la Banque africaine de développement (Bad). Ce financement octroyé améliorera l’accès des agriculteurs au crédit, en rassurant les institutions financières sur leur profil de risque. Selon le compte rendu de la Bad, l’aide va toucher directement 150 000 petits exploitants agricoles particulièrement dans les régions septentrionales menacées par la conjonction d’un climat imprévisible et de l’instabilité sahélienne. « Cet investissement témoigne de notre engagement à renforcer la résilience climatique du secteur agricole béninois tout en répondant aux besoins urgents des communautés agricoles vulnérables », a déclaré Robert Masumbuko, représentant pays de la Bad au Bénin.
Ainsi, l’objectif de cet accompagnement de la Banque africaine de développement (Bad) ne se limite pas seulement aux défis du changement climatique. Il étend ses jalons dans les zones frontalières du nord Bénin pour répondre aussi aux tensions sociales générées par les déplacements forcés des paysans liés à l’insécurité. Il prévoit des actions ciblées pour favoriser l’intégration des populations rurales déplacées dans les villages d’accueil et promouvoir leur stabilité. Par ailleurs, la mise en œuvre de la couverture souveraine contre les chocs climatiques et du mécanisme de micro-assurance pour les petits exploitants est confiée au Fonds national pour le développement agricole (Fnda) dans ce cadre. L’institution déjà en charge de la phase pilote du projet « assurance agricole au Bénin » va désormais mettre ses expertises en jeux pour l’atteinte des objectifs.
Entre renforcement de capacité de gestion des catastrophes liées aux changements climatiques, l’amélioration du profil de risque des agriculteurs auprès des institutions financières et la promotion de la sécurité des populations rurales, cet accompagnement de la Bad trouve bien sa raison d’être.
Moudachirou ALIOU
