PRODUCTION DE VACCINS CONTRE LA FIÈVRE APHTEUSE : L’Afrique du Sud met en place une unité locale d’ici 2026
Dans un contexte de production animale menacée par la persistance de l’épizootie de fièvre aphteuse qui freine l’essor de la filière, l’Afrique du Sud compte mettre en place sa propre unité de production du vaccins. Cette initiative permettra au pays de faire un pas de plus vers la souveraineté en ce qui concerne la gestion de la santé animale.
Litha Magingxa, PDG de l’institut de recherche, a annoncé au média local Farmer’s Weekly, le mardi 22 juillet 2025 que le Conseil de la recherche agricole (Agricultural Research Council/ARC) a entamé le processus pour mettre en place une unité moderne de production du vaccin d’ici 2026. « Le vaccin est déjà enregistré, et nous sommes en train d’acquérir les équipements nécessaires pour mettre en place un système de production intermédiaire qui permettra de fournir un vaccin dès le début de l’année prochaine », explique Litha Magingxa, ajoutant que « ce vaccin couvrira toutes les souches de Fmd (Foot and Mouth Disease) et la fièvre aphteuse actuellement en circulation en Afrique du Sud et dans la région de l’Afrique australe ».
La mise en place de cette nouvelle infrastructure va certainement ouvrir la voie à l’émergence d’une industrie locale qui pourrait permettre progressivement de réduire la dépendance aux importations en cas de crise comme celle que traverse le pays présentement.
Il est a remarqué que l’élevage contribue à 41% du PIB agricole dans le pays.
Ainsi, l’ambition du gouvernement de se lancer dans la production locale de vaccins est notoire pour améliorer la résilience du secteur. Ceci constitue un enjeu stratégique pour l’Afrique du Sud, dans la mesure où elle devrait permettre d’accélérer les capacités de réponse et d’optimiser la prise en charge des animaux via les campagnes de vaccination.
Par ailleurs, en attendant l’entrée en service de l’unité de production annoncée, le pays devra entretenir sa dépendance aux vaccins importés pour soutenir au mieux la santé de son cheptel.
Moudachirou ALIOU
