SOMMET NATIONAL DE L’ENTREPRENEURIAT AGRICOLE DES JEUNES DIPLÔMÉS DU BÉNIN : Raf-Lta plaide pour une insertion professionnelle

À la salle bleue du Palais des congrès de Cotonou s’est déroulé ce dimanche 24 août 2025, le Sommet national de l’entrepreneuriat agricole durable des jeunes diplômés du Bénin. Cette rencontre initiée par le Réseau des agronomes formés dans les lycées techniques agricoles du Bénin (Raf-Lta) vise un objectif bien précis. Il s’agit pour les organisateurs de susciter une réflexion de fond et d’impulser des actions fortes pour sortir les jeunes agronomes de la précarité qui sévit dans leur rang.
Formés pourtant dans des filières techniques porteuses, ils sont malheureusement plusieurs jeunes agronomes sortis des lycées techniques agricoles qui s’interrogent encore sur leur sort. Ils sont confrontés à un chômage persistant et à un sous-emploi qui les maintiennent dans une précarité inquiétante. Cette situation préoccupe le Réseau des agronomes formés dans les lycées techniques agricoles du Bénin (Raf-Lta) qui plaide pour des solutions concrètes. «Il est urgent d’apporter des réponses adaptées », affirme Aimé Adjaho, président du (Raf-Lta). Pour lui ces jeunes agronomes formés, disposent des compétences nécessaires pour le développement du secteur agricole béninois. « Nos jeunes frères et sœurs ne doivent pas être condamnés à l’errance professionnelle. Ils disposent d’atouts solides pour contribuer au développement agricole, mais faute de mécanismes adaptés, ils se retrouvent dans le chômage » a-t-il déploré.
Le président du Réseau des agronomes formés dans les lycées techniques agricoles du Bénin invite le gouvernement à intégrer ces jeunes dans la mise en œuvre du Projet d’appui à la formation agricole et rurale (ProFAR), notamment dans ses composantes 2 et 3. Selon lui, cette intégration peut permettre à ces jeunes techniciens agricoles de faire valoir leurs compétences et de contribuer efficacement à l’essor du développement agricole béninois.
Face à ces doléances les représentants du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, ainsi que du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Formation technique et professionnelle, ont reconnu l’existence de freins structurels. Ils ont appelé ces jeunes à une mutualisation à travers la création de coopératives. Selon eux, cette approche leur permettra de bénéficier d’un accompagnement technique et de financements adaptés afin de sortir de la précarité dans laquelle ils se trouvent.
Plus qu’une simple rencontre d’échanges et de plaidoirie, la première édition du sommet national de l’entrepreneuriat agricole durable des jeunes diplômés trace la voie à des solutions concrètes pour l’émergence des jeunes agronomes béninois.
Moudachirou ALIOU