Agri-Actu

PROTECTION DE LA FLORE ET DE LA FAUNE : Les pays africains se rencontrent à Cotonou pour une position commune à la COP 20

Pour faire l’état des lieux de la lutte et adopter une position commune à défendre à la Cop 20, plusieurs pays africains se rencontrent à Cotonou. Avoir une position unique solide en faveur de la protection des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction, c’est l’objet de cette conclave. Tenue du 26 au 27 Août 2025, la rencontre a mobilisé des spécialistes de la faune, de la flore, des universitaires, des représentants d’Ong d’Afrique de l’ouest et du centre ainsi que des représentants d’institutions internationales.

Des espèces de faune et de flore sauvages à l’instar des requins et des raies, deux grands prédateurs des océans, sont en déclin. Malgré les signes incontestables des menaces d’extinction, certaines de ces espèces continuent de faire l’objet d’un commerce important. À Cotonou, lors de cette rencontre pré-Cop, les pays africains ont appelé à la mise en place de mesures de protection renforcées, conformes au principe de précaution, aux progrès scientifiques récents et aux engagements internationaux en matière de conservation.
« Cette rencontre est une étape importante pour bâtir des positions régionales concertées, éclairées par des données scientifiques irréfutables à soumettre à la Cop26 », a fait savoir Justin Dossou Azankpan, représentant le directeur général des Eaux, Forêts et Chasse du Bénin.
Pour Manon Dené représentant Species Survival Network et Shark Conservation Fund, l’atelier permettra à « chaque délégation de repartir mieux armée, mieux coordonnée et confiante quant aux stratégies à mettre en œuvre pour défendre les intérêts de son pays et ceux de la conservation ».
Dans un contexte international en profonde évolution, les pays africains rencontreront à la Cop20 Cites aussi bien des opportunités que des défis et obstacles. D’où l’importance de préparer l’intervention africaine. Depuis plus de 10 ans, apprécie Manon Dené, l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale se sont imposées auprès de la communauté internationale Cites par des propositions ambitieuses, des interventions coordonnées, une capacité à parler d’une seule voix et à dialoguer d’égal à égal avec d’autres blocs influents tels que l’Union européenne ou encore l’Amérique latine.

« Aujourd’hui, nous avons une nouvelle responsabilité, car derrière chaque espèce menacée se trouve une partie de notre identité, de notre culture, de l’avenir de notre population qui disparaît. Protéger les raies, les calaos, les vautours ou les gazelles, ce n’est pas seulement défendre la biodiversité, c’est défendre notre sécurité alimentaire, notre résilience climatique et le droit des générations futures », a déclaré Sévérin N’Sia, conseiller technique au suivi des réformes au sein du ministère du Cadre de vie et des Transports en charge du Développement durable.

Au cours des travaux, les délégués pays présents ont fait l’état des lieux de la biologie, la vulnérabilité et l’état de conservation mondial des requins et raies. Ils ont également fait des présentations sur plusieurs thématiques dont la « Gestion mondiale des requins et raies et historiques des inscriptions » ; « Requins et raies : ça et gestion en Afrique de l’ouest et en Afrique de l’ouest » ; « Raies et grandes guitares de mer : biologie, pêche et conservation » et bien d’autres. Il s’agit des présentations qui ont bien outillé les représentants des pays pour une Cop 20 à l’africaine réussie.

Moudachirou ALIOU

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page