APPUI À LA PRODUCTION MARAÎCHÈRE AU BÉNIN : les producteurs d’oignons et de pomme de terre formés à de nouvelles techniques agricoles

A Malanville les producteurs d’oignons et de pommes de terre ont bénéficié d’une formation technique de quatre jours destinée à rehausser la qualité de leurs productions. Cette session pratique fait suite à celle organisée en amont au profit des techniciens des Agences Territoriales de Développement Agricole (ATDA), afin de maîtriser l’ensemble de la chaîne d’encadrement, du champ jusqu’à la conservation.
Au cœur d’une exploitation maraîchère de Malanville, les participants découvrent de nouvelles pratiques agricoles. Du choix du site à la préparation du sol, de l’espacement des plants aux bonnes doses d’engrais, en passant par les astuces pour réduire les risques de pourriture après récolte, aucun aspect n’a été laissé de côté. « Nous avons identifié des producteurs de sept communes, celles qui produisent principalement la pomme de terre et l’oignon au plan national », explique Joël Dayé Lofa, chef du programme culture maraîchère.
La formatrice Tatiana Koura Windekpé insiste sur la maîtrise de l’itinéraire technique. « Depuis la pépinière jusqu’à la conservation, en passant par la fertilisation, l’écartement, l’entretien, la gestion des ravageurs… mais aussi comment bien récolter pour ne pas abîmer les produits et les conserver dans de bonnes conditions », a-t-elle éclairci.
Sur le terrain, l’accent est particulièrement mis sur la pomme de terre. Un exercice a permis à plusieurs participants de revoir leur niveau de maîtrise. « Je me pensais grand, mais cette fois-ci j’ai vu que j’étais un peu en arrière. Grâce à cette formation, je vois que je peux encore bosser », confie Ali Ibrahim, producteur venu de Ouassa-Péhunco. Avec une production annuelle estimée entre 95 000 et 100 000 tonnes, l’enjeu pour l’oignon au Bénin n’est plus la quantité mais la qualité et la capacité de conservation. Un défi que les producteurs veulent désormais relever. « Avant de produire, il faut planifier : choisir le site, préparer la pépinière, labourer, confectionner les casiers, planter et maîtriser la quantité d’engrais à utiliser », souligne Salé Anafi, un producteur de Karimama.
Entre théorie et mise en pratique au champ, cette formation de quatre jours a permis aux participants de repartir plus confiants. Les nouvelles techniques apprises à Malanville pourraient bien changer la donne dans les exploitations.
Nadjahatou BAGUIRI




