SANTÉ ANIMALE EN AFRIQUE DE L’OUEST : L’UEMOA renforce le contrôle qualité des médicaments vétérinaires

Une session de formation de réunit du 17 au 28 novembre 2025 à Cotonou, des agents de laboratoires chargés du contrôle de la qualité des médicaments vétérinaires dans l’espace UEMOA. Organisée par l’Union économique et monétaire ouest-africaine en partenariat avec l’Agence nationale de contrôle de la qualité des produits de santé et de l’eau (ANCQ), cette initiative vise à améliorer la surveillance des produits vétérinaires et à renforcer la protection sanitaire des animaux comme des populations humaines.
Alors que les médicaments vétérinaires jouent un rôle déterminant dans la santé du cheptel et la sécurité alimentaire, leur circulation demeure encore marquée par des produits de qualité douteuse. Une menace sérieuse, selon Achille Yemoa Loconon, directeur général de l’ANCQ. « Les risques de résidus médicamenteux dans les denrées alimentaires et ceux liés à la résistance antimicrobienne sont réels », a-t-il averti. À cela s’ajoute la présence de produits falsifiés ou non conformes, compromettant directement la santé animale et, par ricochet, celle des consommateurs. « Dans une approche One Health, il est indispensable d’aborder cette problématique de manière globale », a-t-il insisté.
Pour l’UEMOA, l’heure est à l’harmonisation des méthodes de contrôle au sein des États membres. Les participants bénéficient ainsi d’un renforcement pointu sur les techniques de référence définies par les pharmacopées internationale (PhInt) et américaine (USP). « Vous êtes appelés à maîtriser les méthodes de calcul et l’interprétation des résultats d’analyse conformément à ces normes », a souligné Ibrahim Karambe, conseiller et représentant de l’UEMOA au Bénin.
Le ministère béninois de la Santé salue, de son côté, une initiative en phase avec les réformes en cours. « Cette formation accompagne les actions structurantes engagées au Bénin et consolide les efforts régionaux pour un contrôle rigoureux et efficace des médicaments vétérinaires », a déclaré Ali Imorou Bah Chabi, secrétaire général du ministère.
À l’issue de cette session, les autorités espèrent une harmonisation renforcée des pratiques de contrôle dans la sous-région. Un progrès qui devrait contribuer à sécuriser la chaîne de distribution des médicaments vétérinaires, protéger le cheptel et garantir, en bout de chaîne, la santé des populations.
Nadjahatou BAGUIRI




