COOPÉRATION NORD SUD: Le Ghana mise sur la Turquie pour renforcer sa mécanisation agricole

La mécanisation agricole perçue comme un levier essentiel pour moderniser la production et accroître la productivité, est désormais une option pour le gouvernement ghanéen. La coopération avec la Turquie vise à rendre effective cette mécanisation afin de redynamiser le secteur agricole.
Eric Opoku, ministre de l’Agriculture ghanéen a annoncé le 4 juillet 2025, la signature d’un accord avec le fabricant turc d’équipement, Hattat Traktör pour implanter une nouvelle unité d’assemblage de tracteurs agricoles au Ghana.
Pour un pays à fort potentiel agricole, comme le Ghana, la nécessité de renforcer et de s’assurer de la disponibilité d’engins agricoles reste un défi majeur. Selon ecofin, Hattat Traktör apportera dans le cadre de cette collaboration une assistance technique à la société ghanéenne 10G Globaltech Ltd, qui a été choisie pour piloter le projet industriel aux côtés du ministère de l’agriculture.
Une fois opérationnelle, l’unité d’assemblage permettra d’améliorer la capacité du pays à fournir aux agriculteurs des tracteurs.
Même si les détails concernant la date de début et la durée de construction de l’unité, la capacité de production ou encore l’emplacement du site n’ont pas encore été révélés, cette coopération entre les deux pays ouvrirait une ère de développement du secteur agricole ghanéen. Elle permettra de résoudre plusieurs difficultés notamment le coût élevé des équipements agricoles et la difficulté d’accès au crédit qui constituent un frein autant pour les agriculteurs que pour le développement du marché local.
C’est également une initiative inter-Etats qui à travers le programme « Farmers Service Centres » du gouvernement va doter chaque district agricole du pays d’un centre entièrement équipé, comprenant des machines et des intrants afin de stimuler la production agricole. Pour les autorités, renforcer la capacité locale d’assemblage de tracteurs agricoles revêt un enjeu stratégique majeur, d’autant plus que l’utilisation de ces machines dans l’agriculture reste encore très limitée dans le pays.
Moudachirou ALIOU