Dans le cadre du projet de Transition agro-écologique par la recherche agricole (Taera), les équipes de Gbios de l’Université d’Abomey-Calavi et Hydromode Lab de l’Université de Parakou ont organisé en Juin 2024 un atelier à Dogbo et Grand-Popo. Ces activités, soutenues par l’Agence de Coopération Belge (Enabel) et l’initiative DeSIRA de l’Union Européenne, ont réuni des maraîchers et riziculteurs des départements du Mono et du Couffo. Ces derniers ont discuté des résultats des essais participatifs menés dans leurs champs.
Les doctorants du projet Taera ont présenté leurs recherches sur la gestion agro-écologique du riz et des cultures maraîchères. Ils ont montré des variétés de tomates résistantes au flétrissement bactérien et des pratiques pour associer l’oignon et la tomate contre les nématodes. Ce fut également l’occasion pour eux de présenter de nouvelles variétés de riz aromatique et de rotations de cultures avec des légumineuses pour une production écologique et durable. Des techniques de gestion de l’eau en riziculture et maraîchage ont également meublé les échanges.
Au cours de ces séances participatives entre producteurs et spécialistes, Enoch Achigan-Dako, coordonnateur du projet, a souligné l’importance de s’assurer que les innovations sont adaptées aux réalités locales. Pour diffuser ces nouvelles pratiques, les équipes ont créé des documents techniques et référentiels technico-économiques. Un atelier a réuni producteurs, doctorants et représentants d’organisations paysannes pour valider ces documents. Une prise de décision à la commune des corps présents que les producteurs ont apprécié. Patrice Koutchico, le représentant du Conseil de concertation des riziculteurs du Bénin (Ccrb) a exprimé sa satisfaction, affirmant qu’il est « ravi que les producteurs et productrices soient impliqués dans la rédaction de ces documents. Grâce à cela, nous sommes convaincus que les documents produits vont réellement refléter nos besoins et nos attentes».
Il faut rappeler que l’élaboration de ces documents est un grand pas pour l’adoption des pratiques agro-écologiques. Grâce aux producteurs et aux chercheurs, ces innovations promettent d’améliorer la productivité et la durabilité de l’agriculture béninoise de façon générale et principalement des cultures maraîchère et rizicole.
Nadjahatou BAGUIRI ( Stg)