COLLABORATION ENTRE LES PRODUCTEURS LOCAUX DE DJIDJA ET LE PAM: Une initiative au profit des cantines scolaires

L’avènement du Projet Intégré d’Alimentation Scolaire et de Nutrition (Piasn) dans les écoles primaires publiques du Bénin a favorisé un partenariat bilatéral entre producteurs locaux et le programme mondiale de l’alimentation (Pam). Dans la commune de Djidja, les producteurs locaux et groupements de femmes transformatrices approvisionnent le Pam en riz étuvé, gari, légumes, légumes et œufs. Un partenariat efficace dans le cadre de la mise en œuvre du Piasn qui dynamise l’économie locale tout en renforçant la qualité des cantines scolaires.
Au démarrage de cette rentrée scolaire 2025‑2026, l’enthousiasme observé entre les acteurs locaux des cantines scolaires de la commune de Djidja dénote d’un partenariat fructueux et profitable aux bénéficiaires.
À la ferme pédagogique Zitti, située à 30 km de Djidja, Toyou Sandrine, secrétaire de l’exploitation, se réjouit de la collaboration avec le PAM. Au cours de l’année scolaire qui vient de s’achever, la ferme a livré près de 95 kg de légumes et de feuilles locales (carottes, gboman, tchayo, crincrin), ainsi que des œufs. « Nous voulons encore plus d’écoles pour écouler nos produits », confie-t-elle, en montrant les jardins déjà prêts pour de nouvelles livraisons.
Dans le rang des femmes transformatrices, le groupement féminin « La Gloire du Christ », spécialisé dans l’étuvage du riz, s’active aussi. Firmine Agoligan, présidente, explique que ses dix membres ont livré plus de 10 tonnes de riz étuvé non poli au cours de l’année scolaire 2024-2025, engrangeant un chiffre d’affaires supérieur à cinq millions de francs CFA. « Grâce au PAM, nous sommes épanouies. Nous vendons en gros et nous avons trouvé un bon marché », se félicite-t-elle. Déjà cinq tonnes sont prêtes au moulin pour être ensachées et distribuées aux écoles avant lundi.
Parlant de la collaboration avec le groupement des femmes transformatrices, Estelle Rosalia Tchoumado, point focal nutrition et chaîne de valeur du projet Piasn à Djidja, précise : « Ils nous vendent du gari ordinaire. Dans l’alimentation des enfants, le gari est une source d’énergie. Nous l’utilisons avec le maïs et le riz, qui constituent les trois principales sources d’énergie de leur panier alimentaire. Le gari sert à préparer le èba (piron), le « gari gnignan » pour les enfants, ou encore utilisé comme accompagnement du niébé cuit qu’ils consomment régulièrement. »
Le Projet Intégré d’Alimentation Scolaire et de Nutrition (Piasn) du Pam au Bénin impacte ainsi positivement de la chaîne locale d’approvisionnement. Entre valorisation de la production locale et l’assurer d’une cantine scolaire aux apprenants, le Piasn se veut une initiative au profit de deux maillons.
Moudachirou ALIOU