PRODUCTION DE LARVES DE MOUCHES SOLDATS NOIRES : L’ Atda 7 va au secours des pisciculteurs
Dans le but de renforcer le niveau de productivité des pisciculteurs béninois, une formation pratique est organisée à leur endroit du 16 au 18 juillet 2025. Initiée par l’Agence Territoriale de Développement Agricole (Atda 7), elle a lieu sur le site Agro PREMAL Food à Porto-Novo, avec pour principal objectif de renforcer la capacité des pisciculteurs sur les techniques de production des larves de mouches soldats noires.
Face à l’augmentation des prix des denrées et l’incapacité de certains pisciculteurs à se procurer les produits nécessaires pour l’alimentation, il faut bien penser à d’autres méthodes. C’est dans cette optique qu’est née l’idée de production de Mouches Soldats Noires (MSN/ BSF) pour servir de protéines dans l’aquaculture.
Pour soutenir cette dynamique, l’Atda 7 a organisé une formation à l’endroit des pisciculteurs pour accroître leurs connaissances et techniques de production des larves de Mouches Soldats Noires.
Cette action n’est pas une première pour l’Atda7, qui depuis plusieurs années s’est donnée comme défi de relever le secteur agricole en formant les acteurs agricoles sur les différents enjeux contemporains. Cette formation a pris en compte diverses actions pratiques sur les techniques de production de larves. Elle a réuni les pisciculteurs des localités du Mono, de l’Atlantique et de l’Ouémé.
Ils ont pû expérimenter les différentes étapes de la chaîne de production des larves; de la réalisation d’une volière, à l’installation d’une unité de production passant par la confection de pondoirs, à la collecte des œufs au suivi du processus d’extraction des larves, jusqu’aux techniques de mise à mort, et de séchage en vue de leur conservation et valorisation.
Au terme des trois jours de formation, Dr Stéphane Tohon chargé de la formation explique sa démarche : « j’ai veillé à ce qu’ils puissent identifier cette mouche, connaître son cycle de vie, et maîtriser l’itinéraire technique nécessaire pour parvenir à produire ses larves», avant d’insister sur la suite qu’il convient de donner à la formation : «Il est également essentiel qu’ils disposent du matériel adéquat afin d’élaborer un plan d’action et commencer eux-mêmes la production de mouches soldats noires ».
Les bénéficiaires, quant à eux ont témoigné de l’intérêt à la formation. Charbel Gnanih, un pisciculteur confie : « Nous avons appris l’essentiel sur cette espèce et ses nombreux avantages. Cela va nous permettre non seulement de diversifier nos pratiques, mais aussi de réduire significativement le coût de l’alimentation de nos poissons »
En dépit des connaissances techniques acquises, cette initiative promeut la durabilité et l’autonomisation des exploitants piscicoles.
Euphrasie KOUDAKA ( Stg)
