Dans la ville de Parakou, deux maraîchers, Stanislas Hounguè et Issifou Bata Imorou, se démarquent par leurs techniques distinctes de production du concombre, un légume prisé pour sa fraîcheur et sa saveur. Alors que de nombreux amateurs apprécient le concombre dans leur salade, peu savent comment il est cultivé. Allons à la découverte des différentes techniques de culture avec ces deux producteurs.
Le concombre est un légume frais utilisé dans la préparation de certains repas. Ce légume fruit est produit par certains producteurs qui y attachent des techniques variées, des choix judicieux pour des résultats attrayants.
Comme Stanislas Hounguè, la semi direct est la technique adoptée par certains. À ce niveau, il est important de choisir une bonne qualité de concombre afin d’avoir un bon résultat. Pour ce faire Stanislas utilise la semence des graines appelée tireguette, pour sa technique de la semi direct. Chez lui la méthode est très simple. Il suffit juste de faire « sur une planche respectant les distances d’un mètre en saison pluvieuse et de 50 à 70 cm en saison sèche, des trous dont la profondeur est mesurée à l’aide de la première ligne de la main observée sur l’index ». Après cette étape Stanislas attend généralement 06 jours pour commencer le désherbage. Après le désherbage, débute dans environ une semaine l’observation des jeunes pousses avec l’application du compost. Au bout de deux mois le concombre commence déjà par donner de fruits. À ce stade, pour lutter efficacement contre les attaques de vers, il utilise à titre préventif chaque deux semaines de la cendre ou encore de la cendre mélangée au liquide obtenu après avoir trituré les feuilles de Nîmes dans une petite quantité d’eau.
De son côté, Imorou Issifou maraîcher à Boko préfère la variété de concombre appelée Mona Lisa car c’est l’espèce la plus demandée par les consommateurs.
Sa technique de culture consiste d’abord à aménager le sol. Ensuite, Il fait la semi, puis procède à l’arrosage. Cinq jours après germination, l’entretien s’ensuit. La particularité de la « Mona Lisa » précise Imorou Issifou est que «l’espèce vient avec ses herbes, c’est-à-dire des herbes sauvages qu’on nettoie ». À la différence de Stanislas qui utilise le compost pour la culture de ses concombres, Imorou Issifou utilise deux types d’engrais ou fertilisants. Pour lui, c’est d’abord les fertilisants bio qui apportent, un peu d’azote, et au fur à mesure, les autres fertilisants comme le Npk s’ensuit. En dehors de cela, vient quelques fois dans la semaine le traitement des bactéries et fongiques à l’aide d’insecticides. C’est pendant tout un processus, d’environ 1 mois que l’on obtient finalement des concombres « Mona Lisa » fraîche, juteux et prêt à être récolté.
Qu’ils soient cultivés avec du compost naturel ou des fertilisants modernes, les concombres produits par Stanislas Hounguè et Issifou Bata Imorou illustrent bien la diversité des approches en maraîchage. Ces deux techniques, bien que différentes, aboutissent toutes deux à un même résultat : des concombres frais, juteux, et prêts à sublimer les assiettes des consommateurs.
Nadjahatou BAGUIRI