CRÉATION D’UNE AGENCE DE DÉVELOPPEMENT DE L’ÉLEVAGE DES RUMINANTS : le Bénin veut booster la production de viande

Réuni en Conseil des ministres ce mercredi 2 juillet 2025, le gouvernement béninois a procédé à la création de l’Agence de Développement de l’Élevage des Ruminants et à l’approbation de ses statuts. Cette décision vise à accroître la production de viande au plan national, dans un contexte de déficit marqué en protéines animales.
Les dernières données officielles révèlent que le taux de couverture des besoins en viande par la production nationale est de 49,3%.
Bien qu’en progression ces dernières années, la production nationale de viande reste insuffisante pour répondre à la demande croissante en protéines animales au Bénin.
Selon le gouvernement, ce déficit s’explique notamment par la persistance des pratiques traditionnelles d’élevage, la prédominance de géniteurs à faible performance, l’absence d’une alimentation adaptée et surtout, le manque d’investissements conséquents dans les techniques et outils modernes de production.
Face à cette situation, l’Exécutif a choisi de faire de la filière viande une priorité stratégique. Il s’agit d’assurer, à terme, l’autosuffisance du pays en produits carnés à travers la mise en œuvre de projets et programmes destinés à accroître durablement la production locale.
Cependant, la faible coordination entre les différentes actions déjà entreprises, la lourdeur administrative et l’inadéquation des procédures de passation de marchés publics ont souvent freiné les résultats escomptés.
C’est pour corriger ces insuffisances que l’Agence de Développement de l’Élevage des Ruminants est mise en place. Sa mission est d’assurer le développement structuré de l’élevage des ruminants, améliorer l’impact des interventions dans le secteur et optimiser l’utilisation des ressources disponibles. L’Agence bénéficiera de règles administratives allégées ainsi que de procédures simplifiées pour la passation des marchés publics.
Le ministre de l’Économie et des Finances, ainsi que celui de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, sont instruits pour prendre les dispositions nécessaires à son opérationnalisation effective.
Le gouvernement mise ainsi sur un outil plus souple et plus efficace pour répondre au défi de la souveraineté alimentaire du pays.
Nadjahatou BAGUIRI