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NUTRITION ANIMALE AU GHANA : Un partenariat avec le Brésil en vue

NUTRITION ANIMALE AU GHANA : Un partenariat avec le Brésil en vue

Le Ghana à travers son ambassade au Brésil a entamé une négociation de partenariat avec l’entreprise brésilienne Nutroeste Nutrição Animal, spécialisée dans la fabrication d’aliments pour animaux. Dans un communiqué publié le mercredi 15 octobre dernier, Nii Amasah Namoale, ambassadeur du Ghana près du Brésil, indique que l’objectif du partenariat envisagé est de moderniser la production animale grâce à l’expertise brésilienne en matière de nutrition, en vue d’améliorer la productivité et la rentabilité des élevages locaux.

Le sous-secteur de l’élevage au Ghana contribue à hauteur de 8 % au PIB du secteur agricole et dépend fortement des importations pour ses besoins en viandes, notamment en ce qui concerne la volaille. C’est pour pallier cet état de dépendance chronique des importations et d’instabilité de la filière que le gouvernement mise désormais sur un partenariat bilatéral avec le Brésil. Les interventions prévues dans le cadre de ce partenariat porteront notamment sur la formation de techniciens et d’éleveurs ghanéens, le transfert de technologies liées à la formulation d’aliments pour bétail, ainsi que le développement de systèmes d’élevage plus durables et respectueux de l’environnement.

« Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large du gouvernement ghanéen visant à attirer des investissements étrangers dans le secteur de l’élevage », souligne le communiqué du gouvernement. Au Ghana, la problématique de l’alimentation animale n’est pas nouvelle et s’accompagne de plusieurs défis. Dans l’aviculture, par exemple, la difficulté d’accès aux aliments pour animaux est identifiée comme l’un des principaux facteurs qui limitent la production locale de viande de poulet. En effet, la production de poulets de chair est devenue plus coûteuse au Ghana depuis près de cinq ans, avec les coûts de l’alimentation animale qui ont explosé, aussi bien pour les producteurs qui fabriquent leurs propres rations que pour les manufacturiers.
Par conséquence, les importations de poulets ont fortement augmenté au cours de la dernière décennie, grâce à des prix plus bas, comparativement à l’offre locale. En 2024 par exemple, le Ghana a importé près de 270 000 tonnes de viandes de poulet soit à peu près 80 % de ses besoins de consommation évalués à 340 000 tonnes.
Par ailleurs, le partenariat envisagé avec Nutroeste Nutrição Animal, se traduira par des actions concrètes en faveur de l’industrie locale des aliments pour animaux, l’une des stratégies clé pour relever le défi.

Moudachirou ALIOU

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