FILIÈRES PALMIER À HUILE : une campagne 2025-2026 jugée « très satisfaisante » et de nouvelles ambitions pour 2026-2027
Réunis pendant deux jours à Kétou, les acteurs de la filière palmier à huile ont procédé, le vendredi 24 octobre, à l’évaluation du plan de campagne 2025-2026 et à l’élaboration de celui de 2026-2027. Ces travaux se sont achevés dans une ambiance de satisfaction générale, au regard des performances enregistrées et des engagements pris pour renforcer la filière.
Selon Jérémie Dedjan, coordonnateur national de la filière, le bilan de la campagne écoulée est « vraiment satisfaisant » avec des résultats au-delà des prévisions. Alors que le Pndf projetait l’installation de 5 000 hectares de nouvelles plantations, « nous sommes au-delà de 10 000 hectares », a-t-il précisé. Les rendements n’ont toutefois pas atteint les niveaux escomptés, notamment en raison des irrégularités pluviométriques et d’un entretien insuffisant des plantations. Pour y remédier, la prochaine campagne mettra l’accent sur l’approvisionnement en plants sélectionnés et en engrais, notamment le KCL qui sera mis à disposition des producteurs à prix subventionné.
Du côté de l’Interprofession palmier à huile, le secrétaire général de l’Aipf, Christophe Zannou, salue un atelier utile et porteur d’espoir. « Le chef de l’État a pris en compte nos doléances en acceptant de subventionner le KCL, et le gouvernement a décidé de relancer le programme de subvention des plants arrêté en 2023 », a-t-il expliqué. Une décision jugée « salutaire » pour les producteurs, avec des plants désormais disponibles en quantité.
Le président de l’Aipf, Arouna Lawani, a rappelé l’importance du plan de campagne comme outil de planification. Pour lui, les six premiers mois d’existence de l’interprofession montrent déjà des résultats encourageants. « Ce n’est pas le fruit du hasard, mais de la complicité agissante entre l’ATDA6, les services du Maep et le soutien sans faille du ministre », a-t-il insisté. Il souhaite que les sept recommandations issues de l’atelier soient mises en œuvre dans les délais.
Le directeur général de l’Atda pôle 6, Abdoulaye Chabi Issa Chabi, a pour sa part félicité la qualité du travail technique abattu. Il a réaffirmé l’engagement de son institution à exécuter les recommandations, aux côtés des autres structures déconcentrées.
Représentant le ministère de l’Agriculture, Rahim Ishola Oke a exprimé « une satisfaction vraiment partagée » face à l’engagement des acteurs pour une filière qualifiée de « locomotive » pour le Bénin. Il a salué les efforts consentis par l’administration et le régime en place et pris acte des résolutions adoptées, avec la promesse d’en rendre compte « à qui de droit ».
L’atelier s’achève ainsi sur une note d’optimisme, avec plusieurs engagements forts orientés vers la relance et la modernisation de cette filière stratégique pour l’économie nationale.
Nadjahatou BAGUIRI
