Initiatives des communes dans le secteur agricole : Copargo valorise des sites pour booster sa production
L’activité agricole est considérée comme la principale source d’alimentation et de revenus des populations à la base. Gouvernants et collectivités décentralisées ne cessent de mener des efforts pour valoriser ce secteur. Alassane Kakpi, Chef Service Développement Local et Planification de la mairie de Copargo présente à travers un entretien à nous accorder leur contribution pour relever le niveau de production agricole dans cette commune.
Par Daouda BONI
La commune de Copargo multiplie les initiatives pour booster sa production agricole. De la mise en place des sites de production agricole et de leur aménagement, les autorités de cette commune du département de la Donga œuvrent pour aller en guerre contre non seulement l’insécurité alimentaire mais également contre les conditions précaires de ses braves producteurs. Classée parmi les grandes communes productrices de produits vivriers à savoir les tubercules et les céréales, la commune de Copargo fait de l’agriculture sa principale source de revenus. Elle est également un territoire de production qualitative et quantitative de l’anacarde au Bénin. Dans l’objectif de dynamiser sa production, elle a alloué, sur les cinq programmes que comporte son Programme de Développement Communal (Pdc) troisième génération, un budget de 30% à ce secteur. Jusqu’en 2018, plusieurs actions ont été menées dans ce sens à travers les villages de Tchandoga, tchandegou, Yabaga et Palampangou. A titre d’exemple, le projet d’accompagnement aux initiatives locales d’adaptation au changement climatique financé par UNCDEF) a permis le lancement des travaux d’aménagements d’un barrage hydro-agricole. Cette initiative a grandement propulsé l’image de la commune de Copargo à l’international avec le Prix d’Initiative Climat à la Cop23 remporté en 2017 en Allemagne. Face à la problématique de l’accès à l’eau, de conflits entre agriculteurs et éleveurs, des puits ont été forés dans plusieurs villages. L’exemple du forage de Palampangou avec en point de mire la délimitation des aires de pâturage (Ndlr la zone est une porte d’entrée à la transhumance) est une preuve tangible de la volonté de la mairie de booster le secteur agricole. Selon Alassane Kakpi, toutes ces initiatives visent à protéger les intérêts des producteurs. La protection de 33 hectares de karité dans le village de Babanzaouré entre également dans la vision de la commune de sauvegarder son environnement. La production en qualité et en quantité de l’igname (Idoro) s’exporte facilement tant sur le plan local et international. Les pays comme le Burkina-Faso, le Niger et le Mali sont particulièrement les destinations privilégiées. De même, la production du piment vert et de la tomate démontre de l’intérêt qu’accorde la commune à la production agricole. Egalement exportateur de ces vers le Ghana et le Togo, Copargo inscrit peu à peu son nom dans le gotha des grandes communes agricoles du monde. La commune doit cette fière chandelle à tous les acteurs du secteur agricole sur son territoire. Alassane Kakpi confie que les autorités travaillent d’arrache-pied pour dynamiser les coopératives de producteurs. Du reste, une évaluation des actions menées est en cours pour mieux réorganiser le secteur agricole à Copargo.