L’AGRICULTURE A L’ERE DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES : Nécessité de nouvelles méthodes pour plus de productions

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Le secteur agricole est de plus en plus affecté par le changement climatique qui a des impacts énormes auxquels font face aujourd’hui les agriculteurs. Une des solutions pour contrer ses risques et s’adapter pour enregistrer de bons rendements est la nécessité de se tourner vers de nouvelles méthodes.

Par Alassane ADAMOU

L’agriculteur du 21ème siècle doit trouver la passerelle qu’il faut pour s’adapter aux effets du changement climatique en vue de faire de bonnes productions. A cause de la variabilité du climat, ajoutée à l’action à risque de l’homme, l’effet du changement climatique sur l’agriculture est, de nos jours, énorme. Pluies précoces ou tardives ou encore forte abondance des pluies sur la seule saison pluvieuse dans le Septentrion pour ne citer que cette région du pays ; c’est le visage que présente davantage les dérèglements climatiques dans cette partie du Bénin. Une situation qui a de manifestes conséquences sur certaines spéculations. Selon les explications de Docteur Orou Barrè F. I., enseignant à la Faculté d’agronomie à l’Université de Parakou, quand l’absence de la pluie intervient à la période critique qu’est la période de croissance, cela aura un coup sur une spéculation donnée. En revanche, d’autres spéculations n’ont pas besoin d’une quantité importante d’eau dans cette période. C’est le cas du niébé communément appelé haricot qui n’a pas besoin d’une grande quantité d’eau. Cette année 2022 dans le cas du Borgou, les pluies se sont installées tôt et les activités agricoles ont vite démarré mais par la suite, il y a eu de poches de sécheresse au moment où le besoin se fait sentir. Cela aura un coup sur le rendement des cultures, estiment les spécialistes.
Pour atténuer les effets des changements climatiques sur l’agriculture, l’agronome invite à une prise de conscience collective. En guise de solution, il propose que priorité soit donnée aux cultures qui sont aptes aux sols actuellement, car les sols ne sont plus fertiles comme auparavant avec l’utilisation des intrants. « Il faut des cultures à cycle court, des cultures innovantes », a-t-il recommandé avant de poursuivre en conseillant de maitriser et valoriser la quantité d’eau de pluie qui tombe pour l’utiliser rationnellement. Le fleuve Ouémé qui prend sa source dans la Donga traverse le Borgou, le Zou, les Collines et l’Atlantique et échoue dans le Littoral. Selon l’agronome, c’est l’occasion de créer des barrages pour retenir l’eau afin de l’utiliser en période de contre saison. Nul doute que les producteurs d’ores et déjà doivent aller à un nouveau paradigme aux fins de tirer le meilleur profit dans leurs exploitations agricoles.

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