L’Agence Française de Développement (Afd) a récemment mené une mission de supervision au Bénin, dans les régions du Zou et des Collines. Cette visite avait pour objectif d’évaluer l’avancement du Projet d’Appui au Développement des Filières Protéiniques (Padefip), lancé en 2018 pour renforcer les secteurs du soja et de la pisciculture au Bénin.
Le projet se concentre sur deux axes principaux : la production et la certification des semences de soja, ainsi que le soutien au développement de la pisciculture. Denis Vasseur, responsable de l’équipe projet de l’Afd, a souligné les résultats prometteurs obtenus jusqu’à présent. « Pour la première composante, nous avons obtenu de très bons résultats, notamment en matière de transformation. Environ 600 petites entreprises ont été soutenues, ce qui a eu des impacts significatifs sur la production de revenus, avec un développement croissant de la production dans le Zou et les Collines» déclare t il. La délégation a visité plusieurs communes, dont Abomey, Glazoué, et Savalou, où la production de soja, du champ jusqu’au produit fini comme le fromage de soja, est en plein essor. La visite dans ces localités s’est soldée par des démonstrations, où le fromage a été produit sur place.
À Covè, Dassa et Savè, les représentants de l’Afd ont évalué les progrès dans la filière piscicole. Lucas Renaud Dessouassi, Directeur exécutif de l’Agence Nationale de Conseil Agricole, Environnemental et Rural (Anacep) au Bénin, a déclaré : « Ici, nous sommes sur le site de l’unité de production locale d’aliment pour poisson, une unité qui permettra de produire environ 500 tonnes d’aliment. Ce centre sera géré par le Centre des Services d’Intérêt Commun des Acteurs de la Filière Aquaculture. »
À en croire Denis Vasseur, « L’Agence Française de Développement est en dialogue permanent avec le gouvernement béninois. Nous engageons un dialogue avec le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche pour identifier les voies et moyens de poursuivre cet appui à l’avenir, en tenant compte des besoins importants et des impacts économiques et sociaux».
À l’occasion, Saturnin Obossou, un bénéficiaire du Padefip à Dassa, a partagé son expérience, expliquant que grâce au soutien du projet, il a pu développer trois bassins piscicoles d’une capacité de 400 alevins chacun, avec des résultats prometteurs.
Notons que le Padefip, financé par l’Afd à hauteur de 4,2 milliards de francs cfa, se poursuivra jusqu’en juin 2025. De même, le dialogue entre l’Afd et le gouvernement béninois reste constant, avec une volonté partagée d’identifier les besoins futurs pour garantir la pérennité des impacts économiques et sociaux du projet.
Nadjahatou BAGUIRI