LUTTE CONTRE LES MOUCHES DE MANGUE : De nouveaux pièges pour protéger les vergers

À Dassa-Zoumè comme à Natitingou, les producteurs agricoles disposent désormais de nouveaux pièges pour combattre les mouches de fruits, ces insectes qui ravagent chaque année les vergers et compromettent la qualité des récoltes. La mise à disposition de ces pièges s’inscrit dans une initiative soutenue par l’État béninois pour protéger la filière fruitière et améliorer la rentabilité des exploitations.
Dans un champ du village de Kéré, commune de Dassa-Zoumè, Théophile Baloubi, producteur, exprime sa satisfaction après avoir observé l’efficacité du dispositif. « Maintenant, on peut se sauver de ces mouches qui contaminent notre plantation. On est vraiment très contents », confie-t-il. Comme lui, Éric Lamè, exploitant agricole dans la commune de Ouèssè, salue une innovation venue à point nommé. « Ce piège nous aide à valoriser et rentabiliser notre production. Avant, quand on trouvait des larves dans les fruits, les commerçants refusaient d’acheter », explique-t-il.
Contrairement à Dassa, où les producteurs découvrent pour la première fois ce dispositif, certains exploitants de Natitingou en ont déjà fait l’expérience. Hadj Djanati Nata Ousséni, productrice à Boukombé, témoigne : « J’ai bénéficié d’une formation et j’ai installé les pièges dans mon verger. Tous les deux jours, je vide les boîtes, elles sont pleines de mouches. Nous remercions l’État et le président de la République pour ce soutien. »
Pour Alexandre Dossou Godonou, chef de la division réglementation et contrôle des végétaux à la Direction départementale de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (DDAEP), les résultats sont probants. « Nous avons déjà constaté qu’un seul piège peut attraper jusqu’à 300 mouches en dix jours. Cela permet de réduire considérablement les dégâts et de maintenir la qualité des fruits dans les plantations », indique-t-il.
À Dassa-Zoumè comme à Natitingou, les producteurs venus de plusieurs communes des Collines, de l’Atacora et de la Donga ont reçu ces dispositifs. Ces boîtes jaunes, désormais bien visibles dans les vergers, sont devenues pour eux de véritables alliées. Elles symbolisent un nouvel espoir pour la filière arboricole fruitière au Bénin.
Nadjahatou BAGUIRI