FONDS INTERNATIONAL DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE : Un plan ambitieux pour lutter contre la faim et la pauvreté instauré

0 73

Face aux changements climatiques, pertes de la biodiversité, incertitudes économiques et instabilité croissante, les 178 États membres du Fonds international de développement agricole (Fida) optent pour un programme ambitieux qui permettra d’améliorer la production agricole, les revenus, la sécurité alimentaire et la résilience de plus de 100 millions de personnes dans les zones rurales sur trois ans. Il s’agit d’une initiative pour secourir les communautés rurales et les petits exploitants agricoles de beaucoup de régions du monde, notamment dans les endroits les plus fragiles et les plus vulnérables aux changements climatiques.

À l’occasion de la réunion annuelle du Conseil des gouverneurs du Fida, les responsables gouvernementaux ont adopté un rapport et une résolution relatifs à la treizième reconstitution des ressources du Fida. 68 États membres se sont engagés à verser un montant sans précédent de 1,34 milliard de dollars pour un programme de travail triennal (2025-2027). Dans les mois à venir, le Fida s’attend à de nouvelles annonces tout en travaillant à mobiliser de nouveaux financements estimés à 2 milliards de dollars, afin de mettre en œuvre un programme de travail sur un total de 10 milliards de dollars.

Grâce à ce programme de travail, trois grandes priorités ont été mises en place : Le Fida se concentrera davantage sur les situations de fragilité, et passera à l’échelle ses investissements dans la biodiversité et la résilience climatique pour les petits exploitants agricoles, et fera encore davantage pour plus de collaboration avec le secteur privé. Soulignons que les priorités ont été déterminées suite à une année de consultations avec les États membres et les parties prenantes et à une analyse minutieuse des multiples crises mondiales actuelles.

D’après l’analyse du Fida, environ 3,1 milliards de personnes, soit près de la moitié de la population mondiale, vivent dans les zones rurales des pays en développement. Ces régions abritent plus de 80% des personnes de la planète qui vivent dans l’extrême pauvreté. Et avec les conflits violents qui se multipliés dans plusieurs régions. D’ici 2030, près de 60% des plus pauvres de la planète vivront dans des pays considérés comme fragiles ou touchés par des conflits, la faim et l’insécurité alimentaire du faite de l’insuffisance de la production agricole. Selon la Fida, l’aide publique au développement et les financements qu’obtiennent les pays en développement ne suffiront pas à combler le déficit de financement de l’adaptation climatique, à l’emporter contre la faim et à rendre les systèmes alimentaires plus durables, plus résilients et plus équitables. Mais l’engagement et le financement des acteurs du secteur privé, allant des investisseurs mondiaux aux petites et moyennes entreprises locales de production seront nécessaires pour lutter contre la faim dans le monde.

Moudachirou ALIOU / Contact : 95795555

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.