Face aux difficultés des agriculteurs à accéder aux crédits agricoles, le Gouvernement a décidé d’allouer en juillet 2020, 100 milliards de francs Cfa au Fonds national de développement agricole (Fnda). Deux ans après cette mesure inédite, les résultats commencent par donner raison à l’Exécutif puisque l’impact est bien visible sur le terrain. C’est, en tout cas, le bilan que dresse le Directeur général du Fnda, Léonard Valère Houssou, reçu le dimanche, 07 août 2022 sur un magazine de la télévision nationale Ortb.
Par Jean-Luc EZIN
Le bilan est assez satisfaisant deux ans seulement après que le gouvernement ait décidé de débloquer 100 milliards de francs Cfa pour accompagner les acteurs du monde agricole au Bénin. Et pour preuve, dans ce laps de temps, 201 projets sont déjà financés par le Fonds national de développement agricole (Fnda) en termes de porteurs et de volume selon le Directeur général de la structure qui clarifie davantage : ‹‹ Si on doit raisonner en termes de producteurs impactés, nous sommes à 65 000 », précise Léonard Valère Houssou dans un magazine de la chaine de télévision publique Ortb. Le 1er responsable du Fnda a fait savoir que les 201 projets déjà impactés sont portés par des groupes, des agrégateurs, c’est-à-dire, ‹‹ ceux qui ont été capables de rassurer les banques ou Systèmes financiers décentralisés (Sfd) ››. En effet, au cours de l’émission, le Dg du Fnda révèle que sur les 201 projets, 49 ont bénéficié du fonds de bonification qui permet d’abaisser davantage le taux d’intérêt jusqu’à 1%. Le montant déjà débloqué à cet effet est de 10 milliards de francs Cfa sur une enveloppe financière totale de 100 milliards. Cependant, malgré ces prouesses enregistrées et cette lourde enveloppe financière mise à disposition, tout n’est pas si rose avec le Fnda. Les petits exploitants agricoles estimés à 6% de la population agricole ne se sentent pas concernés par cette politique du Gouvernement car éprouvant des difficultés à accéder aux crédits. Une situation à laquelle le Directeur général du Fnda a apporté des clarifications. Selon Léonard Valère Houssou, ces difficultés s’observent et persistent parce que des petits exploitants n’ont pas de garantie pour répondre aux exigences des institutions partenaires. ‹‹ Ces petits exploitants veulent aller au crédit de façon individuelle › ›, a-t-il déploré en leur donnant la clef au problème, car pour lui ‹‹ ce sont des exploitants qui ont su se mettre en groupe, en organisation professionnelle agricole, en coopérative et rattachés à un marché qui sont les plus servis › ›. En outre, dans son développement, il a indiqué que ‹‹ seulement 10 exploitants sur 100 appartiennent à une organisation professionnelle. Si vous êtes petit et que vous voulez évoluer individuellement, c’est normal que le prêteur vous demande, rassurez-moi que le crédit va être remboursé › ›. En effet, pour résoudre ce problème, Valère Houssou donne la solution aux petits exploitants en leur proposant de se mettre en groupe de cinq au moins, et apporter la preuve que leurs productions ont un marché d’écoulement avant de bénéficier du crédit du Fnda. Les petits exploitants agricoles sont les producteurs qui exploitent demi ou un hectare au maximum et qui ont besoin de ressources entre 100 et 500 milles au maximum. ‹‹ Leurs solutions, ce sont les systèmes financiers décentralisés › ›, a indiqué le premier responsable du Fnda. De son côté, Ignace Dovi, le Représentant des Systèmes financiers décentralisés (Sfd) a rassuré que les banques sont disposées à accompagner tous les petits exploitants agricoles qui viennent en groupe à monter leurs dossiers afin de leur permettre de bénéficier du crédit. Il faut noter qu’en dehors des petits exploitants, les dispositions sont également prises pour accompagner tous les exploitants agricoles désireux d’avoir du crédit pour améliorer leur production agricole qu’ils soient instruits ou pas. Si en deux ans l’action du Fnda est bien palpable sur le terrain, c’est donc un secret de Polichinelle de croire qu’au terme de sa mise en œuvre, beaucoup de producteurs pourront se frotter encore les mains. Sans doute que c’est l’agriculture du pays qui en gagnera.mettre en groupe de cinq au moins, et apporter la preuve que leurs productions ont un marché d’écoulement avant de bénéficier du crédit du Fnda. Les petits exploitants agricoles sont les producteurs qui exploitent demi ou un hectare au maximum et qui ont besoin de ressources entre 100 et 500 milles au maximum. ‹‹ Leurs solutions, ce sont les systèmes financiers décentralisés › ›, a indiqué le premier responsable du Fnda. De son côté, Ignace Dovi, le Représentant des Systèmes financiers décentralisés (Sfd) a rassuré que les banques sont disposées à accompagner tous les petits exploitants agricoles qui viennent en groupe à monter leurs dossiers afin de leur permettre de bénéficier du crédit. Il faut noter qu’en dehors des petits exploitants, les dispositions sont également prises pour accompagner tous les exploitants agricoles désireux d’avoir du crédit pour améliorer leur production agricole qu’ils soient instruits ou pas. Si en deux ans l’action du Fnda est bien palpable sur le terrain, c’est donc un secret de Polichinelle de croire qu’au terme de sa mise en œuvre, beaucoup de producteurs pourront se frotter encore les mains. Sans doute que c’est l’agriculture du pays qui en gagnera.