L’acajou comme model de réussite en 2024
Faire de l’anacarde l’un des fers de lance de l’agro-industrie béninoise est la préoccupation majeure du gouvernement Talon. Cette année 2024 marque le défi de la transformation sur place de la totalité de la production nationale de noix de cajou. L’objectif fixé est de faire de la filière anacarde, la deuxième pourvoyeuse de recettes d’exportation du Bénin derrière le coton.
L’interdiction de l’exportation de la noix brute de cajou béninois à compter du 1er avril 2024 suivant le décret N°2022-214 du 30 mars 2022 portant conditions de déroulement de la campagne de commercialisation des noix de cajou, est la preuve palpable de la volonté du gouvernement béninois de réussir le défi de la transformation.
La transformation locale et la commercialisation des produits locaux à l’international est plus qu’une priorité pour le gouvernement béninois. Un véritable moyen pour le Bénin en somme, de mieux valoriser ses produits à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. C’est la confirmation que le cajou est maintenant au cœur du vaste projet gouvernemental de développement afin d’inverser un écosystème agro industriel jadis très peu reluisant du Bénin.
Selon des statistiques énoncées par la ministre du commerce, Shadiya Alimatou ASSOUMAN, en 2020, 137.205 tonnes de noix de cajou brutes ont été pesées au niveau des ponts bascules pour une transformation locale de 11.045 tonnes, soit seulement 6,49%.
C’est pour remédier à cette situation que le gouvernement du Bénin a pris les dispositions nécessaires pour atteindre 110 000 tonnes de capacité de consommation de noix de cajou par les unités de transformation installées dans la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé. Une transformation sur place et accrue de la noix de cajou pour booster la filière.
Moudachirou ALIOU / Contact : 95795555