RETARD DANS LA DISPONIBILITÉ DES SEMENCES HYBRIDES : Le ministre Gaston Dosssouhoui s’explique

Les semences hybrides jouent un rôle crucial dans l’agriculture moderne en raison de leur potentiel à améliorer le rendement des cultures, leur résistance aux maladies et leur uniformité. C’est d’ailleurs les motifs pour lesquels le gouvernement béninois met à disposition des agriculteurs ces semences pour renforcer la production nationale. Cependant pour le compte de la campagne agricole 2025-2026, les semences hybrides, notamment celles de maïs, ont connu un léger retard dans leur mise à disposition des producteurs. Un retard que le ministre de l’agriculture Gaston Dosssouhoui a justifié ce mercredi 11 juin devant les parlementaires. Face aux députés de la 9ᵉ législature, le ministre de l’Agriculture Gaston Dossouhoui a reconnu le retard observé dans la disponibilité des semences hybrides de maïs pour la saison en cours. Il a ainsi donné la portée des semences et expliqué les raisons qui justifient cet état de choses. « Je voudrais simplement faire observer que les semences hybrides couvrent 1 % de nos besoins, surtout celles de maïs, » a-t-il souligné. Selon lui, ce retard s’explique par les arbitrages opérés et les responsabilités prises au sein des structures chargées de l’importation et de la distribution.Il a précisé que les stocks actuellement sur le marché proviennent des anciennes réserves, qui ne bénéficient plus de subventions. « Pour le moment, ces semences hybrides ne sont pas encore produites dans notre environnement. Avec les arbitrages qui ont été effectués et les prises de responsabilités au sein des structures en charge de l’importation et de la distribution, un léger retard a été accusé, cela est vrai», a-t-il reconnu avant de poursuivre en ces termes : « L’hybride est en train d’arriver, et les prix ne seront plus ceux que nous connaissons actuellement. Les stocks qui sont vendus aujourd’hui proviennent d’anciennes réserves, qui sortent donc du cadre de la subvention ».Pour pallier à ce retard qui s’est observé au niveau des semences hybrides, Gaston Dosssouhoui rassure les députés de la mise à disposition des producteurs des semences certifiées. «Néanmoins, nous avons pu mettre en place des volumes importants de semences certifiées améliorées, grâce auxquels, dans la zone sud, on est certain d’obtenir au moins des rendements de 2,5 tonnes à l’hectare et, dans les zones centrales, de 3 à 4 tonnes minimum, à condition que les pratiques agricoles recommandées soient respectées », précise-il.
Moudachirou ALIOU