INONDATION DE CULTURES AGRICOLES AU TCHAD : Les paysans dans un désarroi

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Les produits agricoles notamment les céréales, les plus consommés au Tchad, telles que le sorgho, le mil et le maïs sont sous la menace des eaux de pluies. Les eaux des ressentes pluies diluviennes qui se sont abattues sur le pays ont inondé de nombreux champs au point de susciter des inquiétudes dans le rang des producteurs agricoles.
Au total, environ 157 000 hectares de terres agricoles cultivées ont été touchés par les inondations au 1ᵉʳ août 2024 alors même que les pluies continuent de s’abattre sur le pays. C’est ce qu’indiquent les données collectées par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (Fao). L’organisation onusienne indique que de fortes précipitations ont été enregistrées dès le début du mois de juillet. Les principales zones de production les plus exposées sont basées dans les provinces de Tandjilé Ouest, Salamat, Kabia et Mayo-Boneye, le Logone occidental et le Logone oriental. Si pour l’heure l’évaluation des dégâts sur les cultures n’est pas encore possible, il faut noter que le mois de juillet est essentiel dans le calendrier agricole, car il correspond à la période de semis des principales céréales cultivées dont le maïs, le mil, le riz et le sorgho.

«Ces inondations peuvent endommager le développement des cultures et réduire la production. En août et septembre, les inondations peuvent avoir un impact sur le développement végétatif des cultures de base, en raison des engorgements et de la destruction subséquente des cultures », indique la Fao. En dehors des préjudices portés aux cultures agricoles, la Fao a également déclaré l’emportement de 7 000 têtes de bétail par les eaux de pluie. Pour rappel, la production céréalière tchadienne s’est élevée à 2,6 millions de tonnes en 2023, s’affichant en baisse de 7 % par rapport à la moyenne quinquennale de 2,8 millions de tonnes.
La production agricole tchadienne au titre de l’année 2024-2025, fait face ainsi à une crise conséquente alors le pays ambitionne d’augmenter sa production.

Moudachiou ALIOU

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