Bravo « Baba » !

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Sous nos cieux, en Afrique, les bons modèles à suivre ne courent pas les rues. C’est pour cela, celui que donne à voir Mathew Oluségun Obasanjo, ancien homme fort de la République Fédérale du Nigéria, force admiration. En posant le geste de planter sur le sol béninois 500 hectares d’ignames, il en vient à démontrer aux 11 millions de béninois que nous sommes, que les bonnes luttes n’ont pas de frontière. Loin des jérémiades des uns et des autres sur la qualité des relations bilatérales entre le Nigéria- son pays- et le Bénin, il prouve qu’il n’en a cure et se présente comme un brillant exemple à suivre. A Igbo Olokoïko, un petit village frontalier d’Egbèdjè dans la commune de Kétou, où le projet verra le jour, l’’on peut déjà imaginer ô combien les populations de cette localité s’y frottent déjà les mains. Dans ce sens, l’’empressement des autorités béninoises à l’’accueillir à bras ouvert en dit long sur les retombées positives du projet. En quittant le pouvoir le 29 mai 2007, l’’homme que les nigérians appellent affectueusement « Baba » annonçait vouloir se consacrer à sa vraie passion : l’’agriculture. Reclus à cet effet dans sa ferme d’Otta, il devient quelques années plus tard, l’’un des éleveurs de volailles le plus riche du continent africain. C’est donc dire que c’est un agro-businessman assumé et avisé qui s’est présenté aux béninois. Mais, depuis ses années au pouvoir, il a fait de la lutte contre la faim et la malnutrition son cheval de bataille. Ainsi, sans trop vouloir le dire à haute voix, le projet de plantation de 500 hectares d’’ignames au Bénin entre forcément dans le cadre de cet objectif. Il ne peut d’’ailleurs en être autrement lorsqu’on sait en Afrique subsaharienne, la faim et la malnutrition frappe de plein fouet bon nombre de pays. De Igbo Olokoïko, au Bénin, il n’est donc pas trop exagéré de souligner que c’est un signal fort que « Baba » lance ici et là aux richissimes politiciens et Chefs d’Etat africains. Celui de leur dire que tout est possible en terre africaine. Seule la volonté de bien faire compte. Un message dont on doit espérer qu’il ne tombe pas dans l’’oreille d’un sourd. Et que d’autres initiatives de grandes envergures, dans l’agrobusiness comme celles-ci, lui emboîteront le pas. Dans tous les cas, dans le cœur des africains, Obasanjo est déjà un modèle d’homme d’affaire à suivre. Son initiative pour le Bénin mérite un bravo.

Par Henry A. DOSSOU

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