3ème producteur africain de riz après le Nigéria et l’Egypte, le Madagascar qui affiche des ambitions d’autosuffisance d’ici à 2026, met les bouchées doubles pour développer la culture de riz hybride.
À Madagascar, le gouvernement veut consacrer 573 milliards d’ariarys soit 122,7 millions de dollars dans son projet de loi de finances de 2025 à l’achat de semences de riz hybride au profit des agriculteurs. C’est ce qu’a révélé Rindra Rabarinirinarison, ministre de l’Économie et des Finances, le lundi 18 novembre qui précise qu’il s’agit du plus important investissement dans la riziculture jamais réalisé par l’État. Selon la responsable, il est prévu que 97,7 millions $, soit environ 80 % de l’enveloppe, proviennent de financements extérieurs tandis que le reste sera financé par des ressources internes. Cette initiative vise notamment à promouvoir l’adoption et la culture de riz hybride à grande échelle en vue d’accroître davantage la production locale.
Pour les autorités malgaches, l’introduction du riz hybride est considérée comme un levier stratégique, avec la promesse d’obtenir un rendement de 8,5 tonnes par hectare, soit un niveau 3 fois supérieur à celui des variétés traditionnelles (2,45 à 2,7 tonnes par hectare).
Rappelons qu’en septembre dernier, le gouvernement malgache a signé deux protocoles d’accord avec le semencier chinois Yuan’s Seed avec pour ambition de parvenir à cultiver le riz hybride sur une superficie de 300 000 hectares à terme. Ce qui traduit sans doute la détermination du Madagascar à atteindre son objectif de stimuler la culture de riz hybride en 2025.
Moudachirou ALIOU