PROMOTION DE LA CONSOMMATION DES LÉGUMES FEUILLES AU BÉNIN : Les journalistes en première ligne

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Une trentaine de journalistes et blogueurs béninois se sont réunis à Cotonou, le mercredi 30 octobre 2024, au siège de la Fédération des Associations des Personnes Handicapées du Bénin (Faphb). Initié par la Ligue pour la Défense du Consommateur du Bénin (Ldcb), c’est un atelier qui vise à sensibiliser les professionnels des médias à l’importance de la consommation des légumes feuilles et à les former sur des stratégies de communication adaptées pour toucher le grand public.

Appuyé par le projet Safeveg et mis en œuvre par l’Université de Wageningen, l’atelier de formation, s’inscrit dans une démarche de santé publique.
Le Bénin fait face à une hausse de maladies non transmissibles (Mnt), telles que le diabète et les maladies cardiovasculaires, attribuables à une alimentation pauvre en fruits et légumes. En effet, la consommation quotidienne de légumes au Bénin est bien inférieure aux recommandations de la Fao, qui préconise entre 80 et 100 kg de fruits et légumes par an et par personne.

Cherifath Mama Chabi, spécialiste en nutrition, a expliqué l’importance des légumes pour une alimentation équilibrée. « Il faut encourager la consommation des légumes parce qu’il y en a de trois sortes : les légumes fruits, les légumes feuilles et les légumes racines. Ils sont très riches en antioxydants, en fibres, et leur consommation facilite la digestion et peut aider à prévenir certaines maladies, bien sûr en adoptant un style de vie sain. Il est recommandé aussi de consommer 400 grammes de légumes et fruits par jour», a-t-il insisté.
Janvier Egah, coordonnateur de Safeveg, a souligné les préoccupations liées aux méthodes de production de ces légumes en soulignant que « Leur production pose un souci parce que c’est surtout des pratiques malsaines que les agriculteurs utilisent pour produire ces légumes-là, ce qui ne rassure pas souvent les consommateurs. Il est important pour nous, en tant que scientifiques et également en tant que journalistes, d’éveiller les consciences».
Il a insisté sur la nécessité de pratiques de production saines pour garantir la qualité des légumes consommés.
Pour Romain Houehou, président de la Ldcb, cet atelier marque un pas vers une prise de conscience collective. « Nous avons constaté que nous ne mangeons pas assez de légumes dans nos repas. Les travaux scientifiques révèlent beaucoup de problèmes qui, si on ne les affronte pas, risquent de faire des Béninois des malades debout» a-t-il dit avant d’encourager les journalistes présents à devenir des « objecteurs de conscience » pour sensibiliser le public et les décideurs sur l’importance d’une alimentation riche en légumes.
Les participants, comme Alexandra Du de la Srtb, ont accueilli favorablement cette initiative, qui leur permettra de mieux informer la population. « Aujourd’hui, nous sommes informés et en retour, on va partager la bonne information. Les légumes sont assez riches en nutriments, c’est important pour la santé, et ça aide à prévenir beaucoup de maladies» a précisé la journaliste.
C’est un atelier qui a renforcé la capacité des participants à diffuser de messages clés sur la consommation des légumes au Bénin, afin de stimuler des habitudes alimentaires saines auprès de toutes les tranches d’âge.

Nadjahatou BAGUIRI

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