TOURNÉE DE LA CHAMBRE NATIONALE D’AGRICULTURE : Les acteurs agricoles et pastoraux de Gogounou à l’écoute de leurs mandants
Au cœur de l’Alibori, la commune de Gogounou, située à plus de 600 km de Cotonou, connaît une dynamique de croissance dans plusieurs filières agricoles et pastorales. Lors d’une tournée nationale initiée par la Chambre Nationale d’Agriculture du Bénin, les acteurs locaux ont prêté oreilles à leurs responsables et ont dressé un bilan prometteur des campagne agricoles successives et des initiatives de développement rural dans la commune.
Le secteur agricole de Gogounou affiche des résultats impressionnants, notamment dans les filières coton, maïs, anacarde, riz et mangue. Yarou Nikki Bio, président de l’Union Communale des Producteurs de Gogounou, a salué les avancées réalisées ces dernières années. Il a déclaré ceci : « En 2016, le coton de Gogounou ne dépassait pas 25 000 tonnes, maintenant on est au-delà de 40 000 tonnes, vous-même vous voyez. Le maïs, le partenariat avec le Pam, tout le monde se donne parce qu’il a marché. Avec le Pam pour les cantines scolaires, plus de 2 000 tonnes de maïs blanc ont été livrées en 2022. Il y a aussi les dons d’équipements, la subvention des intrants et engrais, et les plants subventionnés d’anacarde et de mangues. Le riz, pareil, la mangue, pareillement, tout est amélioré. Nous souhaitons la reformulation des capacités entre les Opa, la cellule communale Sodeco et la mairie. »
Le secteur de l’élevage, pilier économique de la commune, bénéficie également d’importants progrès. Sidi Djobo, président de l’Union Communale des Éleveurs de Gogounou, a mis en avant les initiatives en faveur des éleveurs. « Par rapport au changement, on a observé ici d’abord le traçage des couloirs de passage, les installations des aires de pâturage, l’installation de la ferme pilote à Dougoulaye dans la commune de Gogounou. Par rapport aux subventions que le gouvernement donne aux petits éleveurs, ça a aidé des éleveurs parce qu’ils ont pu rester sur place pour mettre leur enfant à l’école, car ils savent qu’ils vont bénéficier des subventions du gouvernement. Tout cela, ce sont les changements que nous avons observés dans le gouvernement», a-t-il souligné.
Les efforts pour valoriser la transformation agricole sont également visibles dans la filière riz. Gnanki Dafia, transformatrice de riz à Gogounou, témoigne des progrès réalisés : « Avant, pour vendre notre riz, c’était difficile. Ils nous ont formées sur la transformation du riz, maintenant notre riz est de qualité. On fait du bon riz et on nous invite à participer à toutes les formations et à exposer nos produits, et nous vendons beaucoup. Nous voulons qu’on nous construise des mini-rizeries pour qu’on puisse égrener le riz. Notre souhait, c’est de trouver des marchés pour vendre en gros, en vente groupée, pour avoir d’autres marchés d’écoulement et aller ailleurs. Nous avons besoin d’équipements et de matériels pour faire la transformation du riz», a-t-elle déclaré.
Malgré ces progrès notables, les acteurs locaux appellent à davantage de soutien pour consolider les acquis. Les besoins en infrastructures, en équipements et en formation demeurent cruciaux pour garantir une croissance durable et améliorer les conditions de vie des populations agricoles et pastorales de Gogounou.
Nadjahatou BAGUIRI