Les acteurs de la chaîne de valeur rizicole au Sénégal se sont réunis à Saint-Louis, du 16 au 18 janvier 2025, à l’occasion des assises nationales de la riziculture. Cette rencontre de trois jours, organisée par la Société nationale d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (Saed) et le Comité interprofessionnel du riz (Ciriz), vise à faire le point sur les défis de la filière et à proposer des solutions concrètes pour améliorer la productivité agricole et réduire la dépendance aux importations.
La filière rizicole sénégalaise connaît des rendements en baisse, aggravés par une dette de 9 milliards de francs Cfa accumulée par les riziculteurs de la vallée du fleuve Sénégal au cours des trois dernières années.
Selon le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba Diagne, cette situation constitue un frein majeur à la réalisation des ambitions nationales en matière de sécurité alimentaire. Il a réitéré l’engagement du gouvernement à trouver des solutions durables pour résoudre cette crise financière et relancer la production.
Pendant ces assises, plusieurs priorités ont été identifiées : valoriser davantage les terres agricoles, rendre accessibles des engrais de qualité pour les producteurs, et renforcer les mécanismes de financement, de transformation et de commercialisation du riz. En outre, les discussions ont porté sur des mesures pour soutenir durablement les riziculteurs, améliorer la résilience face aux risques agricoles, et réduire la dépendance aux importations de riz.
Ces travaux s’inscrivent dans le cadre du projet national « Sénégal 2050 : Agenda de Transformation », qui ambitionne de garantir la sécurité alimentaire tout en renforçant l’économie nationale. Les résultats attendus des assises visent non seulement à améliorer les pratiques agricoles, mais aussi à bâtir une filière rizicole performante et résiliente, capable de répondre aux besoins croissants de la population.
Avec la mobilisation des acteurs publics et privés, ces assises marquent un tournant décisif pour la filière rizicole au Sénégal. Si les recommandations sont mises en œuvre efficacement, elles permettront non seulement de renforcer la sécurité alimentaire, mais aussi de faire de la riziculture un pilier du développement économique national.
Nadjahatou BAGUIRI
