PRODUCTION ET TRANSFORMATION LOCALE DU BLÉ EN AFRIQUE : Le président Ibrahim Traoré multiplie les initiatives
Au Burkina Faso, la production du blé couvre 5 000 hectares, un facteur qui hisse la farine du blé parmi les principaux produits agricoles importés. Par ailleurs face à l’émergence de nouvelles unités de transformation locales, le gouvernement Burkinabè ambitionne réduire la dépendance aux importations de farine de blé au détriment de la transformation locale.
Ibrahim Traoré a inauguré une minoterie basée à Gampéla dans la commune de Saaba, située dans le centre du pays. Baptisée Moulin Double Star (M2S), cette nouvelle installation est dotée d’une capacité de production de 220 tonnes de farine et 80 tonnes de son de blé par jour. À ceci s’ajoutent en septembre dernier, un projet de construction d’une unité de fabrication de pâte alimentaire intégrant une minoterie et baptisée Anadolu Industrie.
Ces différents projets interviennent alors que le gouvernement met en place des mesures pour promouvoir le développement d’une industrie locale afin de réduire la dépendance aux importations de farine de blé́. C’est ainsi que les importations de farine de blé sont interdites au Burkina Faso depuis avril 2024 jusqu’à nouvel ordre par le ministère du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes entreprises. Le but est d’assurer que la multiplication des unités de transformation garantit un débouché sûr pour les agriculteurs qui se lancent dans la culture de blé.
Soulignons qu’après récolte modeste de 250 tonnes obtenue en 2024, les autorités ambitionnent de faire passer la production à 6 500 tonnes en 2025 afin d’assurer la disponibilité de la manière première pour le bon fonctionnement des industries locales.
Moudachirou ALIOU
