BIOTECHNOLOGIE ANIMALE ET INSÉMINATION ARTIFICIELLE : Une voie prometteuse pour un élevage inclusif et résilient au Bénin.
La biotechnologie animale et l’insémination artificielle offrent des opportunités significatives pour relever les défis du développement durable en Afrique, en améliorant la reproduction et la génétique des animaux d’élevage. En pratique depuis plus de deux décennies au Bénin, elles gagnent de plus en plus du terrain grâce à certains projets initiés par le gouvernement avec des partenaires techniques et financiers.
En 2014, dans le cadre du Projet d’appui aux filières lait et viande (Pafilav), le Bénin a importé 200 génisses gestantes de la race Girolando pour les intégrer au cheptel national. Afin de satisfaire à la demande des éleveurs qui réclamaient également un meilleur bétail, le Pafilav a importé 1 000 doses de semence de quatre races laitières : Girolando, Gyr, Montbéliarde et Tarentaise.
Lors d’un colloque scientifique international organisé par la Faculté des Sciences Agronomiques (Fsa) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) sur le thème « Production, Biotechnologie Animale et Insémination Artificielle face au défi du Développement Durable en Afrique » qui s’est tenu du lundi 13 au Mercredi 15 janvier 2025 en hommage au Professeur Mama Adamou N’Diaye, un illustre acteur de la recherche en insémination artificielle au Bénin, le Recteur, Professeur Félicien Avlessi a mis en lumière une initiative stratégique qui a accéléré le développement du sous secteur élevage et permis un meilleur épanouissement des éleveurs.
« Dans notre pays, la mise en place de l’insémination artificielle des bovins a permis d’améliorer l’élevage des taureaux dans les laboratoires de semences inaugurés à Parakou dans le Borgou, qui abrite la plus grande population d’animaux d’élevage. De plus, des scientifiques ont produit jusqu’à présent plus de 2000 doses de semences congelées et ont effectué plus de 200 inséminations artificielles. » a-t-il affirmé, avant de lancer cet appel : « il demeure toujours pertinent que des actions de recherche, de sensibilisation et d’information sur la production et la biotechnologie animale ainsi que l’insémination animale se renforcent pour mieux comprendre les processus et techniques qui permettent d’obtenir une production de viande et de lait durable.»
En insistant sur la recherche et la biotechnologie animale, le recteur Félicien Avlessi a souligné l’importance de la synergie entre innovation scientifique et diffusion des savoirs auprès des communautés. Une stratégie qui va permettre non seulement d’améliorer la productivité en viande et en lait, mais aussi de réduire la dépendance alimentaire et d’améliorer la nutrition humaine.
À ce rythme, la biotechnologie animale et l’insémination artificielle peuvent devenir une source de solution tangible face aux défis de la production animale.
Bonaventure Mawugnon ENOUMODJI (Stg)