Activités génératrices de revenus à Sirarou : La Fondation Vie pour Tous fait don d’un jardin aux femmes.

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La Fondation Vie pour Tous va au secours des femmes rurales. C’est Sirarou dans la commune de N’Dali qui bénéficie gratuitement d’un espace de jardinage mis en place depuis 2008 pour contribuer au bien-être des populations rurales. Femmes, veuves, enfants, et bien d’autres personnes y tirent leur pitance au quotidien.

Par Vivien ZANOU

La Fondation Vie pour Tous est une organisation non gouvernementale qui œuvre pour la promotion des femmes, des jeunes filles déscolarisées ou non scolarisées, l’insertion des jeunes, l’assistance aux vulnérables et la santé au Nord Bénin. Initiée par le Révérend Père SOUME Théodore, elle a vu le jour en septembre 2005 et a son siège social est à Parakou au quartier Tibona.  

A découverte du centre… 

À Sirarou, dans la commune de N’dali, la Fondation Vie pour Tous a fait don d’un grand centre au profit des femmes rurales, des jeunes déscolarisés… Ce centre s’étend sur plusieurs hectares.  C’est un jardin qui compte quatre grands tanks d’eau pour permettre le stockage et la distribution de l’eau grâce à un système solaire. Râteaux, binettes, manchettes, arrosoirs et pleins d’autres outils font partie des instruments indispensables mis gracieusement à disposition pour le bon fonctionnement des activités maraîchères de ce jardin.  

Pour y avoir accès et disposer d’une portion d’espace, il faut bien passer par une demande auprès du responsable. Les bénéficiaires peuvent être des groupements de femmes, une femme ménagère avec sa petite famille, des jeunes filles en situation de vulnérabilité. Une fois obtenue, il revient à la bénéficiaire d’exploiter sa portion selon son choix de culture.  A l’unanimité, elles ont élu un bureau que préside dame Elisabeth BOUKE. Ici au jardin public de Sirarou sont produits abondamment des cultures de contre saison comme la tomate, le piment, les laitues, les légumes etc. Notons que ces femmes n’ont reçu aucune formation dans le domaine. Elles fonctionnent sur la base de leurs propres connaissances en la matière. Dans la matinée comme dans la soirée, les maraîchères s’attellent autour de leurs jardins.  Nous nous y sommes rendus un après-midi. Sur place, on pouvait voir femmes, enfants, élèves munis d’arrosoirs s’agglutiner autour des tanks d’eau et des planches pour accomplir leurs tâches quotidiennes. Tandis que certains se préoccupaient du débouchage, du désherbage et du sarclage d’autres s’adonnaient à la formation de nouvelles planches. Voir un homme arroser les plantes n’est encore rien d’extraordinaire. « Ma femme est indisposée. Vu ce que son activité contribue à réduire les charges de notre foyer, je trouve du plaisir à la remplacer en attendant » dixit Adamou DAGONA. Un tour dans ce jardin suffit pour constater la bonne ambiance teintée de solidarité et d’entraide qui règne entre ces amazones de la terre.

Des chiffres d’affaires de ces femmes et de leurs dépenses…

« Nous produisons, nous consommons et nous vendons », a laissé entendre une maraîchère. Loin d’être donc une activité de plaisir, elle contribue au bien être des actrices. La pratique quotidienne permet de relever progressivement le niveau de connaissance de ces productrices et permet en même temps la formation continue «in situ » de la couche des adolescentes, ceci pour assurer la relève. Les revenus issus de cette activité servent généralement à payer la scolarité des enfants et à subvenir aux besoins de leurs familles respectives. Dans les tâches quotidiennes de ces jardinières, celles-ci rencontrent certaines difficultés en témoignent ces propos « Vu que nous sommes des femmes, pendant la saison sèche, la formation des planches nous est très difficile » ont affirmé plusieurs femmes rencontrées sur le terrain. Ainsi, elles sont contraintes de payer des hommes pour leur exécuter de telles tâches. Cette difficulté est l’arbre qui cache la forêt. Car pour ces femmes, le système de stockage et de distribution de l’eau pour l’arrosage ne leur facilite pas la tâche. C’est pourquoi tout en étant reconnaissantes à l’endroit de leur donateur, elles implorent l’indulgence de ce dernier pour plus d’aide. Pour l’heure, le geste de la Fondation Vie Pour Tous contribue un tant soit peu au bien-être de toutes les bénéficiaires.

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