Pour rester collé à la célébration de la Journée mondiale des sols (Jms) le jeudi 5 décembre, l’École des sciences et techniques de production végétale (Estpv) de la Faculté des sciences agronomiques (Fsa) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) a lancé les travaux de son 4ème colloque scientifique.
Organisé en collaboration avec la Réserve de biosphère transfrontalière W-Arly-Pendjari (Rbt-Wap), Agir-Eau de la Giz et le Conseil scientifique de l’Uac, l’événement a eu pour thème: « Prendre soin des sols, mesurer, surveiller et gérer ».
Cette initiative vise à sensibiliser sur l’importance des sols pour la sécurité alimentaire et la santé humaine.
Selon docteur Julien Avakoudjo, président du comité d’organisation, les sols sont à la base de 95 % des aliments consommés dans le monde.
« Lorsque les sols sont en bonne santé, la qualité des aliments qu’ils produisent est optimale, ce qui impacte directement la santé des consommateurs », a-t-il déclaré. Il a également insisté sur la nécessité de disposer de données fiables sur les sols, notamment en termes de typologie, qualité et aptitude, pour mieux les protéger et en valoriser le potentiel.
Fulbert Montcho, représentant le doyen de la Fsa, a souligné les effets dévastateurs de la dégradation des sols, particulièrement graves dans les pays en développement, où ils compromettent la sécurité alimentaire. « Une base de données solide sur les sols est essentielle pour aider à la prise de décisions éclairées », a-t-il affirmé.
De son côté, Cosme Kpadonou, représentant de la Rbt-Wap, a mis en lumière l’importance du thème de cette édition : « La question fondamentale est que peut le monde sans les sols ? », s’est-il interrogé. Il a appelé à une action collective impliquant agriculteurs, chercheurs, partenaires techniques et financiers ainsi que décideurs, afin de préserver et restaurer les sols.
La Journée mondiale des sols, célébrée chaque 5 décembre, rappelle l’importance capitale des sols pour l’agriculture et la nutrition humaine. Les discussions de cette édition lors du colloque visent à renforcer les engagements pour préserver cette ressource essentielle, sans laquelle l’équilibre alimentaire et environnemental serait compromis.
Nadjahatou BAGUIRI