APRES LA CELEBRATION DE LA JOURNEE NATIONALE DE L’ARBRE : Le suivi, véritable talon d’Achille pour l’émergence des plants

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Depuis 1985, l’Etat béninois a institué le 1er juin comme journée nationale de l’arbre. Cette initiative émane d’une volonté du gouvernement d’alors de sensibiliser la population béninoise à s’intéresser au reboisement en procédant à la mise en terre des plants. Cependant, si la mise en terre des plants est entrée dans les habitudes à cette occasion, le suivi laisse à désirer et constitue le talon d’Achille à l’émergence des plants.

Par Jean-Luc EZIN

L’arbre, c’est la vie, dit-on. Les arbres séquestrent le Co2 dans l’atmosphère, le transforment et le rejettent sous forme d’oxygène. L’arbre lutte également contre l’érosion, améliore la qualité de l’eau. Le rôle de l’arbre est donc crucial pour la vie de l’homme sur terre. Conscient de son importance, le Bénin l’a consacré le 1er juin comme journée pour que les particuliers, les associations, des institutions étatiques ou non puissent mettre en terre des plants. Si cette action semble encrée dans les habitudes des citoyens béninois, le suivi des plants peine encore à prendre. « Comme chaque année, nous invitons les populations à reboiser et surtout entretenir les plants mis en terre. C’est très important de mettre en terre des plants, pour notre bien-être par rapport aux effets liés à l’environnement, les services écosystémiques que nous rendent les arbres », a fait savoir l’ex chef d’inspection forestière du Borgou Théophile Sinadouwirou en marge de la célébration du 1er juin 2021. Dans le Borgou, à l’évaluation de l’édition 2022 de cette journée, un taux de 75 % est atteint. Cela voudra signifier que les 75% des plants qui ont été mis en terre subsistent encore. Dans ce même département, le plus fort taux est enregistré à Sinendé avec un taux de 92 % et le plus faible à Tchaourou 45%. A en croire l’actuel Chef de l’inspection forestière du Borgou, le lieutenant-colonel Vincent De Paul Hervé Béhanzin, le goulot d’étranglement est lié entre autres au passage de feux, au manque d’entretien, aux transhumants qui prennent part la zone de plantation ou des poches de sécheresse. A cela s’ajoute l’incivisme des populations qui n’ont pas encore pris conscience qu’elles doivent entretenir les plants. Et cet entretien nécessite certains soins qui diffèrent selon l’espèce.
Pour bien entretenir une plante, il faut savoir comment elle pousse et de quelle zone climatique elle provient. Certaines sont plus exigeantes ou plus fragiles que d’autres. Selon les espèces, l’entretien de la plante peut donc être des soins très simples, des soins plus réguliers voire des soins importants qui nécessitent un savoir-faire en jardinage. Il est donc clair que pour plus favoriser le développement des plants mis en terre au 1er juin, les acteurs doivent mieux miser sur l’entretien pour ne pas hypothéquer de fil en aiguille les efforts consentis.

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