CAMPAGNE « MA SEMENCE, MA VIE » : Une initiative de plaidoirie au profit des semences paysannes

Dans le cadre de la campagne « Ma semence, ma vie », une conférence de presse s’est tenue le jeudi 5 septembre 2024 dans la forêt classée de Parakou, au Centre d’Expérimentation de Valorisation de l’Agroécologie et des Sciences et Techniques Androgènes. Cet événement a été organisé par l’Alliance pour la Souveraineté Alimentaire en Afrique (Afsa) et la Fédération d’Agroécologie du Bénin (Faeb).

L’objectif principal de l’initiative « Ma semence, ma vie » est de promouvoir la reconnaissance, la protection et la valorisation des semences paysannes, face à l’expansion des semences certifiées, hybrides et Ogm. Patrice Sagbo, représentant de la Faeb, a rappelé l’importance des systèmes semenciers paysans qui, depuis des siècles, produisent 40 à 80 % des semences en Afrique subsaharienne, contribuant ainsi à la souveraineté alimentaire du continent. « Ces systèmes, qui fournissent plus de 80 % des besoins de la population, sont aujourd’hui menacés par l’industrialisation croissante de l’agriculture », a-t-il déclaré.
De son côté, Pierre Bedié, président de la Faeb, a exprimé des réserves quant à l’utilisation des Ogm, expliquant les dangers liés à la manipulation génétique des espèces. « C’est une atteinte au patrimoine génétique, et c’est pour cela que nous militons contre ces pratiques », a-t-il souligné.
La conférence a pris fin par une série de recommandations, dont l’appel aux gouvernements à prendre en compte les besoins des groupes vulnérables et à garantir la transparence dans l’élaboration des politiques alimentaires. Les participants ont également eu l’occasion de découvrir diverses variétés de semences paysannes mises en avant à cette occasion.

Nadjahatou BAGUIRI