Prévisions saisonnières Agro-hydro- climatiques 2019 : Les acteurs du secteur agricole s’informent

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Cotonou a abrité le Forum des prévisions des caractéristiques Agro-hydro-climatiques des pays du Golfe de Guinée (Resagg). Objectif : analyser les risques des catastrophes climatiques pour le compte de la saison des pluies de l’année agricole 2019.

Par Daouda BONI

Les indicateurs climatiques sont globalement au « vert » pour le compte de cette saison des pluies, au Bénin plus précisément dans le Sud. Néanmoins, les prévisions annoncent une précocité des pluies. Par moment, et surtout vers la fin de cette saison, s’étalera une longue période de sécheresse. De ces prévisions, le Dr Agali Alhassane, expert agronome, en déduit qu’il faut parer au plus pressé : « Les producteurs doivent mettre les cultures en place assez tôt afin de profiter du début précoce des pluies, puisque, vers la fin, il est prévu des situations qui pourraient occasionner l’installation des poches de sécheresse qui peuvent être dérangeantes pour les cultures ». « Les cumuls attendus sur le Bénin ont une tendance normale mais excédentaire. Il y aura des séquences sèches qui sont attendues surtout vers la fin de la saison » prévient l’expert agronome. Si pour le Bénin, relativement, les prévisions semblent bonnes, c’est pas du tout le cas, de tous les pays du Golfe de Guinée. En général, il est prévu, pour la région, une précocité au démarrage de la saison des pluies. De la même manière, les experts sont unanimes sur une fin tardive de la saison avec pour possibilité, entre temps, que par endroits, on assiste même à des inondations. « Les quantités de pluies équivalentes, relativement supérieures aux moyennes saisonnières sont attendues sur les zones littorales de l’extrême Est du Libéria, de la Côte d’Ivoire, du Bénin, des parties Ouest et Est du Nigeria, du Cameroun et de la Guinée Equatoriale, pendant la période de mars-avril-mai 2019 » pointe le rapport de ce forum. A contrario, le rapport souligne qu’il sera observé dans les pays comme la Guinée, la Sierra Léone, la partie Ouest du Libéria, la zone littorale Est du Ghana et le Sud Togo, des précipitations inférieures équivalentes, à la moyenne saisonnière. Les mois d’avril, mai et juin connaitront des déficits pluviométriques. Comme recommandations, les experts encouragent les différents pays à promouvoir des pratiques agricoles comme le maraîchage et l’agroforesterie. L’objectif étant de palier au déficit de production que pourraient noter les zones exposées aux séquences de la sécheresse. Le choix de variétés de cultures résistantes au déficit hydrique et l’adoption des techniques culturales de conservation de l’eau, du sol et de l’irrigation sont aussi recommandés.

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