Investissement massif dans le secteur agricole au Bénin : Plus de 70 milliards prévus en 2020

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C’est une kyrielle de réformes qui est opérée par le gouvernement du Président Patrice Talon dans le secteur agricole. En trois ans d’actions, presque toutes les filières ont connu une croissance rapide en productivité. Cependant beaucoup reste à faire et pour y parvenir, une cagnotte de 70.906.669.000 sera déboursée en 2020 pour une meilleure compétitivité de l’agriculture béninoise.

Par Daouda BONI

Après son exploit avec le secteur cotonnier et sa bonne performance en matière de production vivrière selon l’Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa), les efforts du gouvernement du Bénin se font de plus en plus constater dans le secteur agricole. C’est d’ailleurs le vœu de tous les acteurs intervenant dans ce domaine qui, conformément au Plan stratégique du développement du secteur agricole (Psda) assorti du Programme d’action du gouvernement (Pag) visent un Bénin révélé en 2021 à travers des performances constantes dans tous les secteurs. Point n’est question de lésiner sur les moyens.  Et il urge dès lors d’aller jusqu’au bout des initiatives de relance de ce secteur et affronter de nouveaux chantiers pour que l’agriculture puisse véritablement répondre aux priorités de développement de l’économie béninoise.Pour l’atteinte des objectifs du développement durable, le Plan stratégique pour le développement du secteur agricole (Psdsa) se veut plus concluant et attend une amélioration des performances de l’Agriculture c’est-à-dire la rendre capable d’assurer de façon durable la souveraineté et la sécurité alimentaire et nutritionnelle, pour enfin, contribuer au développement économique et social des hommes et femmes du Bénin à l’horizon 2021. En perspective, l’élaboration de projets de développement pour les filières agricoles prioritaires, notamment l’ananas, l’anacarde, les cultures maraichères, le maïs, le riz, le manioc, la viande, le lait et la pisciculture ont vu le jour et se portent mieux davantage. Explicitement, le Psdsa s’est lancé le défi de contribuer à la couverture des besoins alimentaires et nutritionnels à travers la production locale et la sauvegarde des moyens d’existence pour les populations et l’accroissement du revenu des producteurs. A cela s’ajoutent l’amélioration de l’attractivité de l’activité agricole et du milieu rural et l’adoption par les agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et pisciculteurs des innovations pertinentes conduisant à atténuer l’empreinte carbone de l’agriculture avec pour point de mire le développement d’une agriculture respectueuse des normes environnementales.

Plus de 70 milliards de francs pour redorer le blason en 2020

Bien que les politiques agricoles du gouvernement de la rupture soient rassurantes du point de vue des experts internationaux, le chemin à parcourir demeure constant et il faut davantage agir pour donner au secteur ses lettres de noblesse dans l’économie nationale. En effet, les performances des différents sous- secteurs de production sont fortement influencées par diverses contraintes qui continuent d’entraver le réel développement du secteur agricole. Entre faible productivité pastorale et halieutique, l’environnement paraît peu suffisamment favorable à la structuration des chaines de valeur des filières phares et prioritaires. La faible capacité de résilience des  populations vulnérables face aux effets des changements climatiques suivie du financement peu accessible aux différents types d’exploitations agricoles et catégories d’acteurs des maillons des filières agricoles constituent un handicap majeur. Par l’entremise du budget de l’année 2020, le gouvernement devra poursuivre beaucoup d’actions. Il s’agit évidemment de la transformation agro écologique et du soutien de la compétitivité des filières agricoles et agroalimentaires. L’accent sera également mis sur le renforcement de la résilience de l’agriculture face au changement climatique et aux autres risques. L’amélioration du revenu des agriculteurs y est attendue avec la valorisation du patrimoine alimentaire et les performances sanitaires des producteurs et des consommateurs. La durabilité et la diversité des activités de pêche et la protection de l’environnement seront également de mise.

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