PHÉNOMÈNE D’INCENDIES DE COTON : Un mal qui gangrène la filière au Bénin

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En cette période de récolte et de commercialisation du coton au Bénin, il est très fréquent de voir des tonnes de coton partir en fumée en raison d’incendie, dont parfois, les origines ne sont jamais élucidées. Ce phénomène est récurrent à chaque campagne que ce soit dans les champs, les groupements autogérés que dans les usines de transformation de coton implantées dans certaines communes du Bénin.

C’est un véritable mal qui gangrène la filière cotonnière au Bénin. Il s’agit du phénomène d’incendies de coton.

Au cours de l’année 2020 passée, les producteurs des communes de Bohicon, Banikoara, Kandi, Nikki, pour ne citer que celles-là, ont assisté impuissantes à ce désastre qui anéantit des mois de besogne et d’investissements de tout genre. Des tonnes de coton partent souvent en fumée laissant ainsi les pauvres producteurs dans un profond désarroi. Ces derniers obligés souvent de contracter des dettes pour compenser ses pertes, se retrouvent dans un cercle vicieux. À travers cette recrudescence d’incendies de coton, ce sont toutes les souffrances, les peines, en un mot le dur labeur des producteurs de l’or blanc qui s’effritent. Toute chose susceptible de saper le moral des producteurs et par ricochet induire la baisse de production du coton au Bénin. Mais en réalité, que prévoient les mesures de compensation en cas d’incendie ? Selon un responsable de l’Association interprofessionnelle du coton (Aic) rapproché par notre rédaction, en cas d’incendie, la victime n’est dédommagée que si le coton a été pesé à l’usine. Dans le cas contraire, les pertes reviennent à la charge du propriétaire de coton. C’est pourquoi, en cette période où le mal refait le plus souvent surface, il est important que le gouvernement par le biais du ministère de l’agriculture et tous les acteurs de la filière prennent des mesures drastiques pour une meilleure sécurisation du coton depuis les sites autogérés jusqu’aux usines d’égrenage. Cela permettrait à coup sûr aux agriculteurs victimes d’incendie de pousser un ouf de soulagement et au pays de toujours garder son titre de premier producteur de coton en Afrique.

Par Sébastien YANGA

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